L’Impact de Montréal n’avait qu’une seule option contre le D.C. United, mardi soir, s’il voulait assurer sa survie : gagner.

Et pour ce faire, il devait éliminer les erreurs défensives qui lui avaient coûté cher contre le Toronto FC.

Une mince victoire de 1-0, gracieuseté de Saphir Taïder, viendra rassurer la troupe de Thierry Henry, qui cherche aussi à cumuler des points pour la saison « régulière ».

« Aujourd’hui, on s’est bien battus, a noté l’entraîneur-chef après le match. On a bien répondu [après les deux premiers matchs], et maintenant on est obligés d’attendre pour voir si on passe au niveau du tournoi. Mais quand vous regardez le classement de la conférence Est, on s’est bien replacés. »

On s’attendait à une bataille de tranchées contre le D.C. United, et c’est ce qu’on a eu. Il faut dire que les deux équipes devaient jouer avec l’énergie du désespoir dans ce match qui avait des airs de seizièmes de finale de ce tournoi MLS is Back.

Si le début de rencontre des deux équipes a été timide, c’est l’Impact qui a fini par s’imposer en première mi-temps. Autant dans la possession que dans l’envie. Les Montréalais ont semblé graduellement monter en confiance, avec des possessions plus sérieuses et plus positives.

À la 31e minute, quelques instants après une frappe de Zachary Brault-Guillard dangereusement déportée par le défenseur du D.C. United Frédéric Brillant, Saphir Taïder a semblé flairer la bonne affaire. Il s’est risqué à prendre un tir de l’extérieur de la boîte, frappe qui a dévié sur ce même Brillant, pour finalement déjouer le gardien Bill Hamid. L’impasse était brisée.

Le but a chauffé les ardeurs des deux équipes.

À la 35e minute, Victor Wanyama a subi un dur coup de crampons de Felipe directement sur la cuisse. Si l’arbitre Alex Chilowicz a cru le carton jaune suffisant, parions que la foule du stade Saputo lui aurait fait savoir son mécontentement. Par chance pour l’Impact, son colosse a pu reprendre le collier quelques instants plus tard.

Le tacle était dangereux. J’ai été chanceux de rester sur le terrain et de ne pas être blessé. Je veux passer à autre chose maintenant.

Victor Wanyama

Wanyama s’est d’ailleurs signalé offensivement en fin de mi-temps avec un puissant tir de l’extérieur de la surface, stoppé par le gardien de longue date du United. Cette action, issue d’une contre-attaque puis d’une passe de Taïder, venait confirmer la constatation de ces 45 premières minutes : Victor Wanyama, avec son imposante carrure, en offre beaucoup à l’Impact et donne du fil à retordre à ses adversaires.

Toujours en vie

Si la confiance collective s’est bâtie lentement en début de match, elle aura été fortement ébranlée en début de deuxième période. Deux arrêts acrobatiques de Clément Diop ont semblé fouetter ses coéquipiers devant, qui en arrachaient depuis la reprise. Ces arrêts, ainsi que le jeu blanc, ont d’ailleurs permis à Diop d’oublier partiellement les quatre buts encaissés contre le Toronto FC.

« En tant que gardien, quand je prends quatre buts, j’ai honte, s’est désolé le portier de l’Impact. C’est moi qui les prends, ce n’est personne d’autre. Même si on est en équipe, je les prends pour moi, c’est personnel. Bien sûr, je suis satisfait quand je n’en prends pas, mais le plus important sera toujours de gagner. »

S’en est suivie une bonne réponse de l’Impact, qui a enchaîné avec de bonnes occasions pour se recadrer. Une de ces chances est venue de Maxi Urruti, dont la malchance ne l’a toujours pas quitté dans ce tournoi. Quelques centimètres à l’intérieur du poteau lui ont manqué pour doubler l’avance de son équipe à la 60e minute. Il a été remplacé par Orji Okwonkwo à la 69e.

Après les frousses du début de deuxième période, l’Impact a continué à défendre tant bien que mal sa courte avance jusqu’au coup de sifflet final.

Ces trois points n’assurent pas au Bleu-blanc-noir sa qualification pour les huitièmes de finale, mais lui permettent à tout le moins de rester en vie. Montréal est maintenant en attente, entre autres, du résultat du match entre les Red Bulls et le FC Cincinnati, à 20 h ce mercredi, pour déterminer qui occupera une des places de meilleur troisième disponibles.

L’Impact réalisera-t-il un miracle tardif à Disney World ? Il a fait ce qu’il avait à faire, mardi soir, pour y arriver.