(Washington) Megan Rapinoe a accepté une invitation de la part du Congrès des États-Unis pour célébrer la récente victoire de l’équipe américaine à la Coupe du monde féminine de soccer.
Le sénateur démocrate Chuck Schumer a déclaré mardi qu’il avait hâte d’ajouter au calendrier un moment pour « que ces femmes inspirantes visitent la capitale nationale ».
Schumer, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi et d’autres membres du Congrès ont invité l’équipe. Rapinoe a affirmé lors d’une entrevue à CNN mardi qu’elle avait accepté l’invitation lancée par la représentante Alexandria Ocasio-Cortez, Pelosi et Schumer.
La co-capitaine de l’équipe américaine a déjà mentionné qu’elle n’était pas intéressée à aller célébrer à la Maison-Blanche. Il n’était pas encore certain si les championnes allaient recevoir une invitation du président Donald Trump.
« Je n’irais pas » si la Maison-Blanche lançait cette invitation « et je crois que toutes les membres de l’équipe à qui j’ai parlé explicitement de cela n’iraient pas », a-t-elle déclaré à CNN.
Megan Rapinoe, qui revendique son homosexualité et est engagée politiquement, avait beaucoup fait parler d’elle durant la compétition en affirmant qu’elle n’irait pas à « la p…. de Maison-Blanche ».
Selon l’attaquante, qui s’est excusée d’avoir juré tout en maintenant sa position, cette rencontre serait « une opportunité pour l’administration » Trump d’« exhiber » l’équipe. « Je ne pense pas du tout que cela fasse sens pour nous. Je ne peux pas imaginer qu’une de mes coéquipières veuille être mise dans cette position », a-t-elle insisté.
La trentenaire, sacrée meilleure joueuse et buteuse du Mondial, a également vivement attaqué le président américain sur sa politique. Interrogée sur ce qu’elle voudrait lui dire, Megan Rapinoe a répondu en s’adressant directement à lui, fixant la caméra : « Je pense que je dirais que votre message exclut des gens. Vous m’excluez. Vous excluez les gens qui me ressemblent. »
« Je pense que vous vous référez à une ère qui n’était pas géniale pour tout le monde », a-t-elle ajouté, en référence au slogan de Donald Trump « Make America Great Again » (rendre sa grandeur à l’Amérique).
Donald Trump, qui avait affirmé qu’il inviterait l’équipe américaine quel que soit le résultat, l’avait prise à partie sur Twitter : « Megan ne devrait jamais manquer de respect à notre pays, à la Maison-Blanche et à notre drapeau ».
- Avec l’Agence France-Presse