(Montréal) L’Impact de Montréal a gagné un match qu’il ne pouvait pas se permettre de perdre mercredi soir au stade Saputo. Pour cela, il doit une fière chandelle à Evan Bush et Maximiliano Urruti, mais aussi à une approche générale qui semble avoir répondu aux attentes du nouvel entraîneur-chef de l’équipe.

L’Impact a maintenu l’espoir de se qualifier pour les séries éliminatoires de la MLS grâce à une victoire durement arrachée de 2-1 contre les Whitecaps de Vancouver.

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Les joueurs de l’Impact, dont Samuel Piette, célèbrent le but de Maxi Urruti

Avec ce gain, l’Impact (11-14-4) reprend possession, techniquement, du septième rang dans l’Association Est devant le Toronto FC, inactif à l’instar de toutes les autres équipes de la ligue.

Les deux formations totalisent 37 points, mais l’Impact passe devant la formation torontoise parce qu’il compte une victoire de plus.

Face à un recul de 1-0 après la première demi-heure de jeu, les hommes de Wilmer Cabrera ont pris les devants grâce à deux buts en deux minutes avant la fin de la première demie.

Ils ont d’abord égalé le score à la 35e minute, lorsqu’un centre d’Urruti a dévié sur le défenseur Doneil Henry, posté près du but de Maxime Crépeau, avant de rouler derrière le gardien québécois.

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Urruti a ensuite rompu l’égalité sur un tir décoché de la surface de réparation, qui a touché la main gauche de Crépeau avant de rouler jusque derrière la ligne des buts.

« Ils étaient plus portés à aller vers l’avant, à mettre de la pression, à jouer plus haut. Ils avaient plus de conviction et c’est important », a analysé Cabrera, qui a inscrit une première victoire à la barre de l’Impact.

« Si vous avez remarqué la façon dont nous avons marqué nos buts, nous tentions de faire des passes et d’aller vers l’avant plutôt que de remettre le ballon à notre gardien, a ajouté Cabrera. En deuxième demie du match contre Toronto, nous lui avons passé le ballon 25 fois. J’ai dit aux joueurs que j’en avais été gêné et qu’ils devraient en être gênés. Vous pouvez passer le ballon à votre gardien, bien sûr, mais pas 25 fois. »

Bush a fait le reste. Cible de critiques au cours des derniers matchs, incluant après la défaite de samedi contre le Toronto FC, Bush a bloqué six tirs des Whitecaps, dont plusieurs pas commodes.

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Evan Bush effectue un arrêt

Son arrêt le plus important est survenu à la 25e minute lorsqu’il a repoussé un penalty de Yordy Reyna, qui avait ouvert la marque huit minutes plus tôt, grâce à un spectaculaire plongeon à sa droite.

« C’est ce qui nous a maintenus en vie. À 2-0, ça n’aurait peut-être pas été le même match, a affirmé Saphir Taïder. Il a retourné un "boost" à l’équipe et ça nous a permis d’égaliser et d’ajouter ce deuxième but. Oui, je pense que c’est vraiment le tournant du match. »

Pour Reyna, il s’agissait d’une deuxième opportunité en l’espace de quelques minutes à peine.

Reyna avait été dépêché au point de penalty à la suite d’une faute de Samuel Piette, et Bush avait réussi à bloquer son tir avant de voir Tosaint Ricketts loger le retour dans un filet désert.

Toutefois, l’assistance vidéo à l’arbitrage a permis de constater que Bush avait bougé trop rapidement et que Ricketts était entré dans la surface de réparation trop rapidement aussi.

Reyna a donc eu droit à cette deuxième chance, que Bush a cependant repoussée. Un arrêt qui a finalement fait la différence.

« C’était un match que nous devions absolument gagner. Nous avions besoin de ces points pour nous placer en position pour jouer un match contre une équipe directement devant nous au classement », a rappelé Bush en parlant de la visite de D. C. United samedi.

« C’était extrêmement important, et il faut donner le crédit aux joueurs pour les deux buts qu’ils ont marqués avant la fin de la première demie et pour avoir tenu le coup le reste du match. »