L'Impact jouera sa dernière chance à son dernier match, alors que la formation montréalaise aura besoin d'une victoire dimanche, en plus d'un coup de main d'un rival, pour accéder aux éliminatoires.

Les joueurs de l'Impact (14-15-4) espèrent vaincre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre (9-13-11), au Gillette Stadium, puis recevoir de bonnes nouvelles du duel entre le Crew de Columbus et le Minnesota United. Ils voudront apprendre que le Crew (13-11-9) a perdu ou fait match nul, ce qui permettrait au Bleu-blanc-noir de devancer la formation de l'Ohio au sixième et dernier rang donnant accès aux éliminatoires dans l'Association de l'Est. L'Impact détient le bris d'égalité, le nombre de victoires, si nécessaire.

«Il ne faut pas s'occuper de l'autre équipe, le seul objectif est de s'imposer, a mentionné l'arrière latéral de l'Impact Bacary Sagna, plus tôt cette semaine. Il va falloir être patients, penser au temps qui sera contre nous. Quoi qu'il en soit, depuis mon arrivée ici, nous nous sommes procurés des occasions de marquer à chaque match. Nous allons donc devoir être solides défensivement, rester en bloc et ne pas s'éparpiller parce que le temps nous stresse. Il va falloir garder la tête froide et essayer de faire le maximum.

«Malheureusement, nous n'avons pas notre destin entre les mains, mais tout peut arriver. Quoi qu'il en soit, il ne faut rien regretter. Il faut jouer et gagner.»

Plusieurs facteurs joueront contre l'Impact, dimanche. D'abord, la formation montréalaise n'a pas gagné au Gillette Stadium depuis le 17 octobre 2015, une séquence de trois défaites. Seuls le gardien Evan Bush, le défenseur Victor Cabrera et le milieu de terrain Ignacio Piatti avaient participé à la dernière victoire du Bleu-blanc-noir à Foxborough et sont toujours avec l'Impact.

L'Impact a également encaissé un cuisant revers de 4-0 lors de sa visite précédente, le 6 avril, quand Saphir Taïder avait écopé un carton rouge dès la 13e minute de jeu.

«C'était un contexte très spécial, a rappelé l'entraîneur-chef Rémi Garde. Et maintenant, nous connaissons l'environnement du stade. Ce sera notre troisième match contre eux cette saison. Nous les connaissons bien et ils nous connaissent bien aussi.»

L'Impact avait vengé ce revers le 5 mai, battant le Revolution 4-2 au stade Saputo. Même si le Revolution est éliminé de la course, Garde s'attend à voir son rival sortir en force, souhaitant laisser bonne impression à son dernier match au calendrier 2018.

«Je m'attends à les voir jouer comme s'ils étaient à notre place», a-t-il dit avant de citer en exemple l'Orlando City SC, qui a aidé l'Impact la semaine dernière en battant le Crew.

«C'est bien pour le sport, l'éthique et l'intégrité de la ligue, a ajouté Garde. C'est certain que nous avons une motivation qui est intrinsèque à notre situation et qui doit être plus positive que celle de l'adversaire, même si nous savons qu'ils ne vont pas nous ouvrir le chemin facilement.»

Ce sera la même chose à quelque 1200 kilomètres à l'ouest, au Mapfre Stadium de Columbus, alors que l'Impact espère voir le Minnesota United lui offrir un cadeau en privant le Crew d'une victoire et d'une participation aux éliminatoires.

Le Minnesota United présente toutefois un dossier à l'étranger de 1-13-2, le pire de la MLS. Les Loons ont aussi perdu leurs trois dernières rencontres, peu importe le lieu, et se remettent d'une gênante échauffourée lors d'un revers de 2-0 contre les Rapids du Colorado, le 13 octobre, qui a mené à la suspension des milieux de terrain Alexi Gomez et Harrison Heath, ainsi qu'à de nombreuses amendes.

«Il faudra faire l'effort nécessaire pour gagner, a affirmé Piatti. C'est un match décisif pour nous. Nous devons gagner. C'est l'unique résultat qui peut nous permettre de continuer notre chemin.»