L'Impact semble avoir retrouvé sa touche à l'attaque au bon moment, alors que la formation montréalaise profite enfin d'un petit coussin dans la course aux éliminatoires.

La troupe de Rémi Garde a inscrit sept buts à ses deux dernières sorties, deux victoires, et elle tentera de poursuivre sur sa lancée samedi, quand elle accueillera le New York City FC (14-8-7) au stade Saputo.

L'Impact (12-14-3) détient quatre points d'avance sur son plus proche rival au sixième rang dans l'Est, avec cinq matchs à jouer. Le D.C. United (9-11-8) a toutefois une rencontre de plus à disputer d'ici la fin de la campagne, tout comme le Revolution de la Nouvelle-Angleterre (8-10-10), huitième dans l'Est à cinq points du Bleu-blanc-noir.

«Nous sommes confiants présentement, a noté le gardien de l'Impact Evan Bush, plus tôt cette semaine. Nous comptons sur plusieurs joueurs d'expérience, des joueurs qui n'ont pas peur des moments importants. Nous l'avons démontré lors des derniers matchs et nous allons devoir avoir la même approche samedi.»

Depuis un revers difficile de 3-1 à Toronto le 25 août dernier, l'Impact a rebondi avec des victoires de 3-0 contre les Red Bulls de New York, alors premiers au classement général de la MLS, et de 4-1 contre l'Union à Philadelphie, l'équipe qui devance la formation montréalaise dans l'Est. Le gain contre l'Union était également le premier cette saison du Bleu-blanc-noir au cours duquel il est venu de l'arrière.

Au cours de cette séquence, le milieu de terrain Ignacio Piatti a accumulé un but et trois aides, fracassant un record d'équipe en MLS en gonflant sa récolte saisonnière d'aides à 12. Le record d'équipe tous championnats confondus est de 13, établi par Mauro Biello en 1998.

Piatti n'avait jamais amassé plus de huit aides en une campagne depuis son arrivée en MLS. Reconnu pour ses changements de direction brusques et ses buts spectaculaires, l'Argentin âgé de 33 ans semble plus généreux avec ses coéquipiers cette saison.

«Je pense que tout le monde est un peu surpris de le voir passer le ballon, parce que nous savons ce qu'il peut faire quand il le garde: il le met dans le fond du filet, a souligné l'arrière latéral Daniel Lovitz. Je crois qu'il comprend qu'il retient l'attention des défensives adverses, ce qui libère de l'espace pour d'autres joueurs. Je profite de cette situation, Quincy (Amarikwa) aussi. Il a une bonne relation avec Alejandro (Silva). Ça aide toute l'équipe.»

De son côté, Garde est un peu moins surpris, lui qui n'a pas hésité à travailler avec Piatti sur cet aspect de son jeu tout au long de la saison.

«Pour moi, il a ajouté quelque chose à son jeu. Ça ne lui a pas enlevé les qualités qu'il avait, a affirmé l'entraîneur de l'Impact. Il reste notre meilleur buteur.

«Effectivement, il y a des situations sur lesquelles nous avons travaillé, discuté ensemble devant tout le monde, d'ailleurs. Vous savez, j'ai rarement vu un joueur qui peut autant faire la différence individuellement, mais qui est à la fois aussi altruiste au sein d'un groupe. C'était assez facile pour moi d'essayer d'ajouter quelque chose à son jeu, plutôt que d'en enlever. Et aujourd'hui, il me semble assez épanoui.»

De son côté, le New York City FC n'a que trois buts à son dossier à ses cinq dernières sorties (0-3-2). Il a également décoché 58 tirs à ses deux dernières rencontres (0-1-1), mais n'a fait mouche que sur un coup franc de David Villa.

«New York City compte sur plusieurs joueurs redoutables et c'est une équipe dangereuse autant à domicile qu'à l'étranger, a insisté Bush. Mais nous allons aborder cette rencontre avec confiance. Nous savons que nous pouvons gagner même si nous nous retrouvons avec un déficit. C'est ce que nous devons retenir du dernier match. Nous avons les habiletés pour venir de l'arrière.»

Le New York City FC arrivera à Montréal bien reposé, alors qu'il en sera à un premier match en 14 jours.