Battu 4 à 2 à Toronto, l'Impact aborde le match retour de la demi-finale du Championnat canadien avec une certaine confiance. Mais pour que cet état d'esprit se mue en succès, le onze montréalais devra absolument marquer - au minimum deux fois - et retrouver une sérénité défensive qui le fuit depuis quelque temps.

Quels résultats permettraient à l'Impact de se qualifier en finale?

Compte tenu du résultat du match aller, l'Impact pourrait éliminer le Toronto FC en l'emportant 2 à 0 ou 3 à 1. Si les Ontariens marquaient deux buts ou plus, trois buts d'écart seraient alors nécessaires pour les hommes de Mauro Biello au terme des 90 minutes. Un résultat de 4 à 2 déboucherait sur des prolongations, puis une séance de tirs au but. Dans cette remontée, l'idéal tendrait vers un but, dans les premières minutes même si l'entraîneur de l'Impact n'en fait pas une obsession. «Je ne veux pas regarder trop les scénarios. Si on marque tôt, qu'on essaie de marquer le deuxième tout de suite en ouvrant notre jeu, ils peuvent marquer un but sur contre-attaque. Il faut attaquer et défendre avec équilibre.»

Quel est l'état d'esprit pour ce match retour?

Comme les choses changent vite en l'espace de quelques minutes, puis de quelques jours. Les deux buts, inscrits en fin de match, ont permis à l'Impact d'aborder le match avec une petite dose d'espoir. Par la suite, la prestation décevante du match aller a piqué au vif Dominic Oduro et ses coéquipiers. «Nous étions dévastés après le match aller et nous savions que ce n'était pas assez bon. Croyez-moi, nous sommes gonflés à bloc. Tout le monde est prêt pour ce match retour. À l'entraînement, nous avons tous été efficaces et nous avons hâte de réparer la situation. [...] Je ne pense pas que nous ayons besoin de faire des ajustements, nous devons être plus tranchants et alertes. Nous devons marquer dès le début de match et leur mettre de la pression.» À noter que Sebastian Giovinco et Will Johnson devraient être présents au stade Saputo, mercredi, du côté des Reds.

Qui remplacera Nacho Piatti?

En plus d'une défense plus expérimentée et du retour d'Eric Alexander, pour prendre le relais de Patrice Bernier, suspendu, Biello devra décider du remplaçant de Nacho Piatti. La logique voudrait qu'Harry Shipp, qui n'a pas été titularisé lors des trois derniers matchs, prenne la place de l'Argentin sur le côté gauche. Et un changement de système? Biello a reconnu que l'option d'aligner deux attaquants - Michael Salazar aux côtés de Didier Drogba - dès le début existait, mais la chose reste davantage une mesure de fin de match. «Avec le personnel que j'ai, je peux équilibrer en fonction du scénario et de ce que Toronto peut faire. Ils ont même joué avec cinq défenseurs cette saison. La semaine dernière, on a fini avec trois attaquants, on a poussé et on a été capables de marquer deux buts. Dépendamment du match, il faudra s'ajuster (tactiquement)», a prévenu Biello.

L'Impact a-t-il déjà renversé une telle situation?

Hassoun Camara a conclu sa disponibilité médiatique en revenant sur la demi-finale du Championnat canadien de 2013. Battu 2 à 0 lors du match aller, lui et ses coéquipiers avaient atomisé le TFC 6 à 0 au stade Saputo. Alors si Biello ne compte pas évoquer ce match auprès de ses troupes - seuls six joueurs actuels ont pris part à ce match - le Français n'a rien oublié du contexte et de cette soirée. «C'était pire parce que, entre guillemets, il vaut mieux perdre 4 à 2 que 2 à 0. On avait un sentiment de revanche à domicile et on avait pu renverser la situation. C'est un peu le même sentiment, on a envie de faire quelque chose de beau et on va tout faire pour vivre ces beaux moments encore.»

Depuis quand l'Impact n'a-t-il plus gagné par deux buts ou plus d'écart?

Des cinq victoires montréalaises, cette saison, deux seulement ont été obtenues par un écart de deux buts ou plus. La dernière fois, c'était le 9 avril contre un Crew de Columbus mal en point (2 à 0). Contre un TFC qui lui avait posé sa part d'ennuis, le 23 avril au stade Saputo (0 à 2), les Montréalais ne doutent pas de pouvoir réaliser ce contrat qui mélange réussite offensive et hermétisme défensif. «Il y a le travail et le message sur la façon de resserrer la défense, de mieux défendre dans la boite, de jouer en étant équilibré ou de réduire les espaces, a détaillé Biello. Ce sont des éléments qu'on met en place, chaque semaine, et les joueurs vont trouver cette confiance pour ne pas donner de buts faciles à l'adversaire.»

Dans l'autre demi-finale, le Fury d'Ottawa (NASL) a battu les Whitecaps de Vancouver par la marque de 2 à 0 au match aller, en Ontario.

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