Après avoir fait bande à part quelques jours en raison d'une entorse à la cheville droite, Laurent Ciman a retrouvé ses coéquipiers lors de la séance d'entraînement d'hier matin. Dans la foulée, le défenseur central, tout comme Patrice Bernier, qui est rétabli d'une blessure aux ischio-jambiers, a fait le déplacement à Seattle.

Ciman porte toujours un bandage à la cheville, mais la progression des derniers jours l'a fortement rassuré. Sur le coup, résultat d'une puissante frappe d'Anthony Jackson-Hamel, le Belge a craint le pire. «Au moment où ça s'est passé, je pensais que c'était déchiré. Puis, la cheville a vite gonflé, j'ai eu peur. Par mesure de sécurité, on m'a conseillé d'utiliser des béquilles. Ça a duré un jour et j'ai décidé de marcher dès que j'ai su que le résultat de l'IRM [imagerie par résonance magnétique] était négatif. Je ne voulais pas perdre de la motricité.»

Les derniers jours n'ont pas été sans douleur pour le Belge, à qui il reste un autre entraînement, ce soir, pour tester une dernière fois sa cheville. Mais entre les lignes, on comprend qu'il devrait être à son poste sur le terrain artificiel des Sounders, demain, à 22h.

«Il se sentait bien. On va maintenant voir comment sa cheville va réagir avec cet entraînement, mais, quand même, je pense qu'il va être une option pour nous», a avancé l'entraîneur Mauro Biello.

«Je me sens bien pendant les matchs. Je n'ai pas envie de louper celui-ci et j'ai envie de continuer vers les objectifs que je me suis fixés, a poursuivi Ciman. [...] Je protège ma cheville au maximum à l'entraînement, mais si je joue [demain], c'est pour être à 100%. Sinon, je préfère laisser ma place à quelqu'un d'autre.»

Absences remarquées

La pause de deux semaines sans match n'a pas permis à l'Impact de retrouver tous ses soldats. Ambroise Oyongo, mais surtout Marco Donadel ne sont toujours pas prêts à reprendre l'entraînement. L'absence de l'Italien s'était fait vivement sentir en possession, lors de la défaite de 2 à 0 subie à Dallas.

«Le lien qui doit s'améliorer, c'est dans la phase finale. Il faut être plus fort pour déséquilibrer, a expliqué l'entraîneur montréalais. On n'a pas créé autant d'occasions que contre Vancouver ou New York. Avec Dallas, c'était très serré. Quand on affronte un adversaire compact et fermé comme ça, qui ne donne pas d'espace, quelles seront nos solutions? On a travaillé là-dessus pour avoir plus de rythme.»

Chaque match apporte son lot d'adversaires à surveiller. Du côté des Sounders, Clint Dempsey, qui n'a pas encore marqué ni délivré de passes décisives en 2016, reste la plus grande menace dans le jeu ou sur les coups de pied arrêtés. «On va continuer de travailler ça [aujourd'hui], c'est un aspect à améliorer, a reconnu Biello. Dempsey frappe de bons ballons. La première chose est de ne plus faire de fautes près de la surface. Ensuite, on va s'arranger pour bien bâtir le mur et trouver une façon de bien réagir contre un coup franc.»

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Une «grande gueule»

Même si cela avait été dit sur un ton bon enfant, Laurent Ciman n'a guère apprécié de se faire traiter de «grande gueule» par Wandrille Lefèvre, plus tôt cette semaine.

«Je vous ai toujours dit que j'étais une grande gueule, mais ça a plusieurs sens. Je suis là pour guider mon équipe et pour dire les choses en face... pas comme tout le monde. Certaines personnes se reconnaîtront, a-t-il poursuivi un peu plus tard. Je veux bien qu'on dise que j'ai eu une grande gueule, mais il faut savoir le dire de la bonne façon. Je n'ai jamais critiqué un coéquipier et j'espère que ça continuera comme ça pour moi.» 

Mardi, Lefèvre avait rappelé que Ciman, qui se remet d'une entorse à une cheville, avait toujours comme objectif de participer à l'Euro, au mois de juin, avec la sélection belge.

«Plus il joue, plus il sait qu'il a des chances d'y aller et il sait que l'équipe surfe sur une bonne vague malgré la défaite à Dallas. [...] C'est normal qu'il veuille jouer tous les matchs. Lui, c'est peut-être parce qu'il est un peu plus grande gueule que tout le monde. On va un peu plus l'entendre et ça va beaucoup plus se voir.»

Les deux défenseurs centraux sont très proches depuis l'arrivée du Belge chez l'Impact, en janvier 2015. C'est ce qu'a rappelé Lefèvre, en fin d'après-midi, sur son compte Twitter. «Haha si vous croyez vraiment qu'il y a la moindre once de haine entre Lolo et moi, c'est que vous ne savez pas avec qui je suis TOUT le temps.»

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«Plus de commentaires»

L'Impact espère tourner la page sur la saga entourant Bakary Soumare et les accusations lancées à l'encontre de Nick De Santis. Dans un avis envoyé aux médias, le club a annoncé qu'il ne commenterait plus l'affaire puisque les déclarations de son ex-joueur reposent sur son «habilité de voir et sentir les choses».

«Nous avons pris connaissance des propos de Bakary Soumare et nous tenons à déclarer que ses accusations sont fausses, sans fondement et diffamatoires», peut-on lire dans l'avis.