Déjà suspendus pour huit ans chacun, Sepp Blatter et Michel Platini font face à une sanction à vie.

Les procureurs à l'éthique de la FIFA ont indiqué qu'ils en appelleront de ces suspensions, qu'ils jugent trop clémentes.

Ce contre-appel relance la possibilité de suspensions à vie pour les deux hommes. Cette sanction avait été suggérée par les enquêteurs avant l'audience de Blatter et Platini, le mois dernier.

Les deux accusés ont aussi indiqué qu'ils porteraient en appel cette suspension imposée par quatre juges à l'éthique, qui ont rejeté les accusations de corruption. Blatter et Platini ont plutôt été sanctionnés pour des infractions mineures au  code d'éthique de la fédération internationale, dont pour avoir accepté ou reçu des cadeaux et pour s'être trouvés en conflits d'intérêts.

Ils nient tous deux avoir mal agi au sujet de l'approbation par Blatter d'un paiement de quelque 2,75 millions $ CAN de la FIFA à Platini en 2011 pour salaire non versé pour un travail effectué entre 1998 et 2002. Les deux hommes n'avaient pas de contrat signé en regard à cette rémunération.

Après ce délai, la FIFA n'était plus tenue de payer Platini, selon les lois suisses. Cette affaire a mis fin aux aspirations présidentielles de Platini, qui a n'a pas pu se porter candidat à l'élection du 26 février.

Blatter souhaite quant à lui laver sa réputation et servir d'hôte à la réunion pré-électorale de Zurich pour faire ses adieux après 40 années passées à la FIFA.

Le comité d'appels de la FIFA commue ou annule rarement des sanctions imposées par ses comités d'éthique ou de discipline. Blatter et Platini s'attendent d'ailleurs à ce que leur dossier échoue à la FIFA avant de le porter devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Par contre, le comité d'appels a déjà imposé une sanction à vie après que le juge à l'éthique Joachim Eckert ait imposé une suspension de huit ans: en 2013, Le Sri-Lankais Vernon Manilal Fernando, alors membre du comité exécutif, avait été banni pour huit ans et Michael Garcia, procureur à l'éthique à cette date, avait porté la sanction en appel.

Le TAS avait ensuite maintenu cette sanction.