La FIFA a décidé mardi de maintenir la date du 26 février pour l'élection présidentielle, plongeant la candidature de Michel Platini dans l'incertitude.

Cette décision pourrait également forcer l'un des plus hauts dirigeants du soccer européen Salman Ben Ebrahim al-Khalifa - qui avait appuyé la candidature de Platini - à entrer dans la course avant la date butoir du 26 octobre.

La réunion tenue mardi par le comité exécutif de la FIFA était la première depuis que le président de la FIFA, Sepp Blatter, et Platini ont été provisoirement suspendus, il y a deux semaines. Blatter avait déjà indiqué qu'il démissionnerait avant de se voir imposer cette suspension de 90 jours par le comité d'éthique de la fédération pour un versement de 2 millions de francs suisses (2,75 millions $ CAN) à Platini en 2011.

C'est ce versement pour un travail de conseiller exécuté par Platini entre 1998 et 2002 qui pourrait empêcher Platini, qui s'est porté candidat bien avant la date limite, de prendre part à l'élection. Le président de l'UEFA a contesté cette sanction et il est en attente du verdict du comité d'appel de la fédération internationale. L'UEFA souhaite une décision rapide et pourrait même porter le dossier devant le Tribunal arbitral du sport.

Le cheik al-Khalifa, président de la Confédération asiatique de soccer (AFC), pourrait maintenant entrer dans la course en raison d'un accord passé avec l'UEFA, a déclaré à l'Associated Press son principal appui.

«Il y a de fortes possibilités», a déclaré Ahmad al-Fahad al-Sabah, un membre du comité exécutif de la FIFA à la sortie de la réunion. Al-Khalifa a aussi écrit aux membres du comité exécutif de l'AFC pour leur dire que «plusieurs dirigeants seniors» l'ont pressé de se présenter à l'élection présidentielle.

Le comité d'élection de la FIFA ne statuera pas sur l'admissibilité de Platini - pas plus qu'elle ne mènera son test d'intégrité - tant que sa suspension ne sera pas levée ou qu'elle ne sera pas purgée en entier. Le cheik al-Sabah a confirmé que des discussions confidentielles ont eu lieu au sujet de la route à prendre si Platini gagne sa cause en appel.