À quelques jours du début de la Coupe du monde, les joueuses des 24 équipes posent, une à une, leurs crampons en sol canadien. Hier après-midi, ce sont les Françaises qui ont atterri à l'aéroport Montréal-Trudeau avant de disputer un premier entraînement au Centre sportif Bois-de-Boulogne, à Laval.

En attendant leur départ pour Moncton où elles disputeront deux de leurs trois matchs de groupe, les Bleues participeront à quatre entraînements. Elles affronteront également l'équipe du Québec, mercredi à 14 h, dans le cadre d'un match amical.

«On sort d'un stage difficile physiquement. On a gagné nos matchs amicaux, mais on n'a pas protégé nos joueuses avec de la musculation, la veille de match, par exemple. Au Québec d'ici vendredi, ça va être plus un travail d'affinage, de vitesse, de vivacité et un petit peu de récupération», a commenté le sélectionneur Philippe Bergeroo.

Les Françaises font partie du lot des équipes en grande forme pour cette compétition qui s'étirera du 6 juin au 5 juillet. Quatrièmes lors de la dernière phase finale, en 2011, et lors des Jeux olympiques, l'année suivante, elles ont enchaîné plusieurs bons résultats, ce printemps. Outre une finale lors de la Coupe d'Algarve, elles ont notamment eu le meilleur sur le Japon, les États-Unis et le Canada, lors des quatre derniers mois. Au total, elles ont gagné neuf de leurs 10 derniers matchs amicaux.

«On a beaucoup de confiance, mais de l'humilité aussi, a précisé Bergeroo. Ça fait deux ans que l'on fait de bons matchs et qu'on se rapproche de certaines équipes. On a beaucoup travaillé et on fait partie des outsiders de cette Coupe du monde.»

«On aimerait faire mieux qu'en 2011. Et faire mieux, cela signifierait de terminer sur le podium, a ajouté la milieu de terrain Camille Abily. On a des ambitions, vu que l'on a été plutôt performantes lors de nos derniers matchs amicaux et au tournoi de l'Algarve. Mais, on sait que ce n'est jamais évident en Coupe du monde et que ça reste un moment particulier.»

La France partage le groupe F en compagnie de l'Angleterre (sixième au monde), du Mexique et de la Colombie. Les deux premières équipes se qualifieront pour les huitièmes de finale, tout comme les quatre meilleures troisièmes parmi les six groupes.

«C'est l'un des groupes les plus homogènes, a estimé Abily, qui a dit craindre le Canada, mais surtout les États-Unis et l'Allemagne dans ce tournoi. L'Angleterre est une très bonne nation et cela avait été un match difficile quand on les avait croisées, il y a un an [victoire de 2-0]. Quant au Mexique et à la Colombie, ce sont des équipes qui progressent et qui comptent beaucoup de jeunes talents. Elles auront un style de jeu similaire, mais ce sera très intéressant.»

La tension monte

La France est la première équipe du tournoi à atterrir au Québec. Ce stage, résultat d'un partenariat entre la Fédération du Québec et son homologue français, lance une nouvelle étape pour les organisateurs.

«C'est agréable de les voir arriver pas seulement pour le tournoi, mais aussi pour se préparer. Plusieurs équipes l'ont fait à travers le Canada et on est content - ce qui peut être un peu normal - que la France ait choisi le Québec», s'est réjoui le directeur général à Montréal, Francis Millien.

Les équipes qui joueront les premiers matchs au Stade olympique, la Corée du Sud, le Brésil, le Costa Rica et l'Espagne, sont attendues jeudi et vendredi. Si Millien ne pouvait pas encore déterminer avec certitude le nombre de billets vendus, il se félicitait de l'intérêt général.

«On sait que pour la finale, tout est vendu et on approche aussi de ce niveau pour les demi-finales. Évidemment, en fonction des matchs et des équipes, l'intérêt peut être différent.»