La défaite subie contre les Timbers de Portland, samedi, a rappelé que l'Impact avait encore beaucoup d'éléments à corriger avant de regarder plus haut au classement. Après le duel de championnat canadien, demain à Toronto, le onze montréalais devra déjà montrer une nette amélioration dans le contenu et dans les résultats.

Une première victoire

C'est une évidence, l'Impact doit rapidement remporter une première victoire dans la MLS afin d'éviter de sombrer dans le même doute qu'en 2014.

L'an dernier, les Montréalais n'ont jamais été en mesure de combler l'écart qui s'était créé après les sept premiers matchs sans victoire. Le Real Salt Lake, l'excellent FC Dallas et le Fire de Chicago sont les prochains défis de l'Impact, au mois de mai. «On a une équipe talentueuse, on a fait des changements et ça va prendre du temps, a martelé Mauro Biello au terme d'un entraînement pluvieux à la Caserne Letourneux, hier. On a vu qu'on est capables d'avoir des bonnes performances et, maintenant, la mentalité doit être forte. Quand tout le monde a son rythme et cette concentration, on a une bonne équipe.»

Corriger les erreurs défensives

Si la défense montréalaise doit composer avec l'absence de ses latéraux habituels, elle se fait trop souvent surprendre sur des phases de jeu élémentaires. Des duels perdus, de mauvais placements et des erreurs de marquage ont notamment été visibles contre Club América et Portland.

C'est la performance défensive qui a le plus déçu Biello lors du revers de 2 à 1 subi à domicile, samedi. «On a donné deux buts très faibles en l'espace de sept ou huit minutes. On a fait quelques erreurs individuelles et on a manqué de concentration, a-t-il déploré. Il faut corriger tout de suite certaines situations.»

Plus tranchant en possession

En Ligue des champions, l'Impact a très majoritairement fait le choix d'absorber la pression et de miser sur les contre-attaques. Cette approche n'est pas viable sur le long terme dans la MLS, et surtout pas lors des matchs disputés à domicile.

Une évolution est donc nécessaire avec, au-delà de la simple possession du ballon - la statistique est parfois trompeuse -, une meilleure performance dans le dernier tiers. À l'heure actuelle, le problème est autant dans la rapidité des transmissions que dans la dernière passe ou l'état d'esprit.

«Par rapport à la Ligue des champions, on joue maintenant contre des équipes plus bas. Il faut travailler sur une façon de venir à bout d'un adversaire qui nous attend», a résumé Biello.

«On est des professionnels et on sait que, de match en match, le schéma tactique change, a ajouté Bakary Soumare. Le championnat n'est pas la CONCACAF; il faudra pousser davantage, être beaucoup plus offensif et aller plus de l'avant. Ça, ce n'est pas le plus difficile. Le plus difficile, c'est de rectifier nos erreurs.»

Faire preuve de constance

La tendance a quasiment été visible lors de tous les matchs, en 2015: l'Impact ne parvient pas à faire preuve de constance de la première à la dernière seconde. «On a besoin de jouer un match de 90 minutes dans sa totalité. On ne peut pas simplement jouer une mi-temps, a convenu Soumare. Il y a des erreurs et des baisses de concentration que l'on paye cash. Il faut défendre en équipe et attaquer en équipe.»

La semaine dernière, l'attaque montréalaise a été trop apathique et trop prévisible contre Toronto et Portland, sauf quand Dominic Oduro a été aligné aux côtés de Jack McInerney.

Finalement, le château de cartes défensif, avec un équilibre qui s'étiole, a toujours autant tendance à s'écrouler dans les 45 dernières minutes.