Même si des renforts offensifs sont attendus dans les prochains mois, l'Impact ne semble pas particulièrement inquiété par la perspective de se tourner vers Jack McInerney. Même s'il lui sera impossible de faire oublier Marco Di Vaio, l'attaquant de 22 ans peut-il franchir un nouveau cap en 2015?

Les chiffres

Malgré son jeune âge, McInerney a déjà marqué 32 buts en 121 matchs de saison «régulière». Celui qui a été retenu pour la dernière Gold Cup ne s'est toutefois pas débarrassé de son étiquette de joueur irrégulier, sous le maillot montréalais.

En 2013, il avait commencé la saison avec 10 buts en 14 rencontres avant de ne faire trembler les filets qu'à deux reprises durant le reste de la campagne. La tangente a été la même avec l'Impact, avec un creux de près de trois mois et une moyenne d'un but marqué toutes les 257 minutes de jeu.

«On ne jouait qu'avec un seul attaquant et c'était difficile de trouver une place pour tous les deux dans l'alignement, a résumé le principal intéressé au sujet de sa saison. J'ai compris la situation et on en a parlé à plusieurs reprises (avec le personnel d'entraîneurs). Évidemment, je n'étais pas heureux de ne pas jouer, mais je dois regarder cette saison et voir comment m'améliorer.»

La tactique

En excluant le début de la saison 2012 et de rares expériences infructueuses, l'Impact a toujours joué dans un système avec un seul attaquant. McInerney a eu quelques difficultés à évoluer seul en pointe lors de son année montréalaise. Il avoue préférer un 4-4-2, comme en 2013 alors qu'il se retrouvait aux côtés de Conor Casey. «C'est dans ce système que je jouais avec Philadelphie. Je savais que l'Impact évoluait en 4-5-1 depuis ses débuts dans cette ligue et j'ai su l'apprécier. J'ai appris de nouvelles choses sur comment me placer ou comment défendre même si je préfère tourner autour d'un autre attaquant.» En raison des préférences de Frank Klopas et du profil des autres milieux de terrain, la recette ne devrait pas être trop différente l'an prochain.

Un meilleur contexte

À partir du mois d'août, l'Impact a instauré une certaine alternance entre McInerney et Di Vaio. En extrapolant, l'Italien a été utilisé en Ligue des champions et lors des matchs disputés au stade Saputo, en MLS. L'Américain, de son côté, a plutôt été titularisé lors des rendez-vous à l'extérieur, où l'Impact n'a pas gagné une seule fois en 2014.

Dans ces conditions, McInerney juge qu'il lui a été difficile de se mettre en valeur. «Quand tu joues à l'extérieur, l'équipe mise plus sur la défense et se trouve un peu plus repliée dans son camp. Je ne pense pas avoir eu autant de services que je l'aurais souhaité, mais en étant à domicile, j'aurais eu ces occasions.»

Les renforts

L'Impact doit-il tout miser sur McInerney, seulement ajouter un peu de profondeur ou, au contraire, dénicher un autre joueur désigné plus aguerri? Lors du bilan de fin de saison, Klopas a mis de l'avant les deux premières hypothèses, tout en souhaitant une bonne répartition des buts. «L'ajout de joueurs que nous avons recrutés en deuxième moitié de saison va aussi aider. Il ne s'agit pas d'avoir un seul élément qui va faire tout le travail offensif durant la saison. D'autres éléments doivent aussi être dangereux dans le dernier tiers et enlever de la pression», a détaillé Klopas.

Le nom de Nacho Piatti vient immédiatement à l'esprit, lui qui a inscrit quatre buts en six rencontres. Reste à voir si son entente avec McInerney sautera immédiatement aux yeux en 2015.