Englué à la dernière place du classement, l'Impact espère que son succès en Ligue des champions se transportera sur le terrain de l'Union de Philadelphie, samedi soir (19 h). Retrouver une meilleure mine, en saison régulière, n'est que l'un des défis qui attendent le onze montréalais.

Des points à l'extérieur

Si la chute libre montréalaise prend la forme de six défaites consécutives, l'Union de Philadelphie a connu un second souffle au cours des dernières semaines. Avec un seul revers depuis le 25 mai et un recrutement estival intéressant - les mondialistes Rais M'Boli et Carlos Valdes -, l'ex-équipe de Jack McInerney vise plus que jamais une place en séries. Dans ces conditions et malgré l'historique favorable à l'Impact, seuls les plus grands optimistes miseront sur une victoire montréalaise en Pennsylvanie. D'ailleurs, l'Impact est la seule formation de la MLS à ne pas avoir gagné le moindre match sur les terrains adverses, en 2014. «En terme de mentalité, de l'espace laissé à l'adversaire, ce match est le meilleur exemple, a confirmé l'entraîneur adjoint Mauro Biello. On n'a rien donné défensivement en plus d'obtenir des occasions de qualité. Sur la route, on doit être concentrés et compacts.» Hassoun Camara ratera le déplacement en raison d'une accumulation de carton jaune.

Pour l'honneur, la Ligue des champions et... 2015

Une présence en séries est, depuis longtemps déjà, devenue une utopie dans le camp de l'Impact. Les Montréalais devront récolter autour de 2,5 points par match pour avoir une petite chance. Que faire des 13 derniers matchs du championnat? En s'appuyant sur la victoire contre le C.D Fas, la troupe de Frank Klopas espère enchaîner de bons résultats et insuffler une meilleure dynamique au contexte actuel. «Les séries sont loin pour nous autres, a constaté Patrice Bernier. Mais peut-être que l'on peut être le casseur de party. Dans les 13 matchs, peut-être que l'on va retrouver du positif en vue de la saison prochaine. On peut encore montrer l'équipe que l'on est vraiment.»

Par défaut, la Ligue des champions est devenue le grand objectif de la deuxième moitié de saison. Après une première victoire, qui n'a toutefois pas permis de soigner la différence de buts, l'Impact croit avoir appris de ses erreurs. «Il faudra chercher des points à l'extérieur. Avec un nul ou une victoire au Salvador, cela nous mettra dans une bonne position», espère Biello.

Des questions élémentaires

La vie des équipes mal classées s'accompagne forcément d'un grand nombre de doutes et d'interrogations. Ainsi, quelle est la meilleure charnière centrale tandis que le CD Fas y voyait là le point faible de l'équipe? Quel est le meilleur homme pour évoluer aux côtés de Patrice Bernier? Et quel est le schéma tactique dans lequel l'Impact peut le mieux tirer son épingle du jeu? La présence de Marco Di Vaio et de Jack McInerney a poussé Klopas à revenir avec deux attaquants même si les rares bons résultats ont été obtenus dans un 4-2-3-1, ces derniers mois. «On essaie de trouver la bonne formule avec les joueurs disponibles. Dans un 4-2-3-1, l'équipe est capable de mieux contrôler le milieu de terrain, surtout contre des équipes avec trois hommes dans ce secteur, a indiqué Biello. Dans le 4-4-2, on peut mettre un peu plus de pression sur la défense adverse. Entre les deux schémas, et au point où l'on est, on va aller vers la formule qui nous donne le plus de succès.» Samedi soir, l'Impact devrait aligner un seul attaquant, probablement McInerney, face à l'Union.

Le cas Piatti

En l'absence d'une dérogation de la FIFA, Ignacio Nacho Piatti ne disputera donc pas le match retour de la finale de la Copa Libertadores avec San Lorenzo. Oui, mais où regardera-t-il le possible sacre continental du club argentin contre le Nacional Asunción, mercredi (1-1 à l'aller)? Si rien n'est définitif, une source proche du dossier estime que le tant attendu numéro 10 pourrait poser le pied à Montréal, lundi ou mardi. Malgré les regrets évidents de manquer un tel événement avec San Lorenzo, l'Argentin aurait très hâte d'ouvrir le nouveau chapitre de sa vie. Il a commencé à s'intéresser de près aux résultats de l'Impact - en regardant les matchs -, bien avant l'officialisation de son entente, au mois de juillet.

Par la suite, il reste à voir le programme élaboré par les entraîneurs montréalais. Selon Biello, l'Impact ne va pas le bousculer ni lui mettre la pression en exigeant qu'il soit le sauveur immédiat d'une équipe en difficulté. Les attentes sont tout de même bien présentes depuis que son nom a été lancé pour la première fois, cet hiver.