Le Bayern Munich et les trois clubs espagnols seront à éviter pour les autres équipes en lice lundi à Nyon (Suisse) au tirage au sort des 8es de finale de la Ligue des champions, ainsi que le Paris SG et Manchester City.

Les formations qui ont terminé en tête des poules affronteront celles qui ont fini 2es, et auront l'avantage de recevoir au retour (aller les 18-19 et 25-26 février, retour les 11-12 et 18-19 mars), sachant que deux clubs issus d'une même nation ou d'un même groupe ne peuvent se rencontrer.

Les têtes de série sont: Manchester United, Real Madrid, Paris SG, Bayern Munich, Chelsea, Dortmund, Atletico Madrid, FC Barcelone.

Dans le deuxième chapeau: Leverkusen, Galatasaray, Olympiakos, Manchester City, Schalke 04, Arsenal, Zenit Saint-Pétersbourg, AC Milan.

La répartition des deux chapeaux retranscrit assez fidèlement la hiérarchie. Mais il y aura deux chocs avec les deux confrontations concernant Manchester City et Arsenal. Ils ont d'ailleurs offert un festival samedi (6-3!), entre une armada offensive (Yaya Touré, Agüero, Negredo etc.) et un collectif articulé autour des virtuoses Ramsey et Özil.

Peu après 11 h GMT (6 h au Québec) au siège de l'UEFA, le secrétaire général Gianni Infantino et le directeur des compétitions Giorgio Marchetti auront procédé au tirage au sort, accompagnés de l'ex-capitaine du Portugal Luis Figo, ambassadeur de la finale. Quelques clubs seulement ont l'esprit déjà tourné vers celle-ci, le 24 mai à Lisbonne.

Le Bayern Munich au premier chef: les champions d'Europe en titre, auréolés d'un quadruplé en 2013 (Championnat et Coupe d'Allemagne, C1 et Supercoupe d'Europe) et partis au Maroc guigner leur premier Mondial des clubs, sont les candidats naturels à leur propre succession. Ils ont disputé trois des quatre dernières finales de Ligue des champions et en sont désormais à 41 matches d'affilée sans défaite en Bundesliga.

Les Bavarois sont portés par un collectif encadré par les Neuer, Lahm et Schweinsteiger, et par un Ribéry élu meilleur joueur européen pour 2012-2013 et qui dispute aux «hors-norme» Messi et Cristiano Ronaldo le Ballon d'Or 2013. Bref: qui veut se frotter à l'équipe de Pep Guardiola?

Attention à l'Atletico et au PSG

Mais qui, par ailleurs, veut se mesurer aux Espagnols, notamment le FC Barcelone et le Real Madrid, présents dans le dernier carré des trois dernières C1?

Le Barça a perdu de son éclat cette année, du fait de la retentissante gifle aller-retour infligée par le Bayern en demies de C1 (4-0, 3-0) et les nombreuses blessures de Messi, dont le retour est attendu en janvier. Mais Neymar a pris ses responsabilités (5 buts cette semaine!), et le leader de la Liga conserve son style et ses individualités, Xavi, Iniesta...

Le Real Madrid aussi peut faire peur à n'importe quelle équipe, lui qui a effectué le meilleur parcours en poules (16 points, meilleure attaque avec 20 buts), grâce notamment à Cristiano Ronaldo. Le Portugais, dans la forme de sa vie ces derniers mois, s'est adjugé le record de buts marqués en phase de groupes de C1 (9). Bale et Benzema, eux, demeurent sur courant alternatif.

L'Atletico Madrid, qui s'accroche en championnat derrière le Barça, a changé de dimension cette saison, avec un seul revers toutes compétitions confondues, et un buteur comme Diego Costa qui a réussi l'exploit de faire oublier Falcao.

Dans ce club des épouvantails se dresse désormais aussi le PSG. Éliminé la saison dernière en quarts par le Barça, mais sans perdre (2-2, 1-1), le club français à propriétaire qatari s'est encore renforcé avec Cavani, parfaitement intégré pour former avec Ibrahimovic le duo d'attaquants le plus efficace d'Europe.

Dortmund, Manchester United et Chelsea paraissent un peu en retrait. Le Borussia ne s'est qualifié qu'à la 87e minute de son dernier match, même si les vice-champions d'Europe possèdent les redoutables Lewandowski et Reus.

A Manchester United (englué dans le ventre mou en championnat) et Chelsea (battu deux fois par Bâle en C1), la succession d'Alex Ferguson pour David Moyes et le retour de José Mourinho ne sont pas un long fleuve tranquille. De là à considérer MU et Chelsea comme des «tirages faciles»...