Arsenal et Tottenham n'ont pas laissé passer samedi l'occasion de rejoindre en tête Liverpool, qui joue lundi, ce que n'ont pas su faire Manchester City et Chelsea, respectivement accroché et battu lors de la 4e journée du championnat d'Angleterre.

Grâce à leur 3e victoire d'affilée, les Gunners prennent même la tête à la différence de buts avant d'entamer leur semaine européenne.

Après la démonstration de Özil, auteur dès la 11e minute de sa première passe décisive pour Giroud qui marquait ainsi son 4e but, tous les signaux seraient même au vert pour Arsenal si l'Allemand acheté 50 millions d'euros, remplaçant au pied levé Cazorla, n'avait pas plongé physiquement lors d'une 2e période au cours de laquelle l'avant-centre français s'est aussi blessé.

Au moins Özil, qui avait découvert mercredi ses nouveaux coéquipiers, a-t-il laissé entrevoir qu'il ne lui faudrait pas longtemps pour s'intégrer dans une équipe très joueuse.

Toujours lors de ces 45 dernières minutes, les joueurs de Wenger ont encore joué à se faire peur en laissant Sunderland, pourtant lanterne rouge, égaliser contre le cours du jeu (48), mais, heureusement pour les Gunners, Ramsey (67, 76) a enfilé le costume d'homme providentiel.

Après le départ de Bale à Madrid, un nouveau Gallois est donc en passe de s'imposer à Londres.

Un peu plus au nord, nullement perturbé justement par le transfert vers le Real de l'homme qui valait 100 millions d'euros, Tottenham a imité son rival, chez qui il s'était incliné lors de la journée précédente, en profitant autant de la faiblesse de Norwich, 13e, que du réalisme de Sigurdsson (28, 49).

Pour conserver lundi la tête après un déplacement chez le Swansea que Brendan Rodgers a longtemps entraîné, Liverpool, auteur jusque-là d'un départ parfait, sait ce qui lui reste à faire.

Samedi, Manchester City et Chelsea auraient aussi pu faire en sorte de pointer leur nez aux avant-postes.

Mais les Citizens de Pellegrini, qui se débat entre son propre apprentissage du championnat, le déséquilibre de son groupe et les blessures, ont concédé du terrain (0-0) à Stoke City, 7e.

Chelsea, qui aurait pris seul la tête en s'imposant à Everton, toujours invaincu mais seulement 9e, a même fait pire en s'inclinant à Goodison Park, un stade d'où Mourinho n'était jamais reparti battu.

Malgré la 1re titularisation d'Eto'o, qui a manqué quelques occasions en 1re période, et les entrées de Torres ou Oscar à l'heure de jeu, les Blues, dominés pour la première fois cette saison, n'ont jamais pu se remettre de l'ouverture du score de Naismith avant la pause et leur compteur reste bloqué à sept points.

Pointés à la 6e place, ils se retrouvent englués au pied du podium en bonne compagnie.

Dans ce peloton, celui qui fait la bonne affaire est donc Manchester United, 5e, qui s'est laborieusement remis la tête à l'endroit en dominant Crystal Palace avant une semaine de tous les dangers qui le verra affronter Leverkusen mardi et surtout les rivaux de City le week-end prochain.

Au moins le manageur Moyes, sous les yeux de son légendaire prédécesseur Alex Ferguson, a-t-il gagné un peu de temps après ce premier succès à domicile (2-0).

Mais pour cela, contre le 17e, il a fallu s'en remettre à la générosité de l'arbitre et au «grognard» Rooney qui, malgré une entaille spectaculaire à la tête, était titulaire à la surprise générale et a trouvé le moyen de libérer son camp en inscrivant sur coup franc son premier but de la saison (81).

L'ouverture du score avait été l'oeuvre de l'inévitable van Persie sur un pénalité (45) qui va faire jaser. Abusé par le «plongeur» Young, comme l'a reconnu honnêtement l'entraîneur mancunien, le malheureux Dikgacoi s'est en effet fait exclure pour une faute bien légère commise à l'extérieur de la surface.

PHOTO DARREN STAPLES, REUTERS

Wayne Rooney est félicité par Patrice Evra après avoir marqué sur un coup franc.