Il n'y a pas que la préparation sportive qui ait été différente pour le deuxième match de Ligue des champions de l'Impact. L'organisation, qui s'est envolée hier après-midi vers Guatemala City en vue du match de demain contre le CD Heredia, travaille depuis le tirage au sort pour placer les joueurs dans les meilleures conditions de sécurité.

«Nous avons pris tous les moyens pour que le voyage se déroule dans les meilleures conditions possible, a indiqué le directeur des opérations soccer, Matt Jordan. Nous avons engagé une entreprise privée de sécurité, nous emmenons notre propre chef et nous avons réglé les détails de A à Z. Les joueurs doivent seulement se concentrer sur le match, ce qui est la chose la plus importante.»

Selon le gouvernement du Canada, le taux de crimes violents au Guatemala, souvent liés au trafic de stupéfiants, est l'un des plus élevés de l'Amérique latine. Si les étrangers sont épargnés par ce genre de délits, ils peuvent être «la cible de vols qualifiés, de détournements de voiture ou d'agressions armées», d'après le site voyage.gc.ca.

Jeb Brovsky, qui a fait un voyage humanitaire au Guatamala l'hiver dernier, n'a pas dressé un portrait si sombre de la capitale du pays, où vivent 2,5 millions d'habitants. «Les Guatémaltèques sont fantastiques. Ils sont très chaleureux et très authentiques même s'il y a certaines parties de la ville où tu ne veux pas te rendre. C'est comme partout ailleurs, finalement.»

Chaque joueur qui a disputé un match en Amérique centrale a son histoire à raconter sur l'ambiance dans les stades ou l'environnement hostile, de l'aéroport jusqu'à l'hôtel. Les membres de la sélection canadienne se souviennent encore du tintamarre qui a marqué leur séjour au Honduras, lors d'un récent match de qualifications pour la Coupe du monde 2014.

Le climat devrait toutefois être différent pour l'Impact puisque le stade Cementos Progreso, enceinte dans laquelle se déroulera le match, se situe à près de quatre heures de route du domicile habituel du CD Heredia. Avec le refus de la CONCACAF d'homologuer son stade, le club guatémaltèque a plutôt dû se tourner vers celui de Comunicaciones FC avec ses 15 000 places assises.

«Nous jouerons au même stade que les Sounders de Seattle, Toluca et Monterrey précédemment, a rappelé Jordan. C'est un terrain synthétique, mais de plutôt bonne qualité. Nous avons hâte d'y être; nous sommes au Canada et avons l'habitude du terrain synthétique.»

Du repos pour les «vieux»

Avec la perspective d'un match contre un concurrent direct, le Dynamo de Houston, samedi, Marco Schällibaum va aligner une équipe fort différente de celle qui a battu DC United, le week-end dernier. Marco Di Vaio, Alessandro Nesta et Patrice Bernier n'ont d'ailleurs pas effectué le voyage de cinq heures et demie. D'autres titulaires habituels devraient également être de simples spectateurs contre les Jaguars de CD Heredia.

«Certains joueurs ont de petites blessures. D'autres, et notamment les anciens, vont rester ici pour avoir cette fraîcheur et être prêts pour le match contre Houston, a annoncé l'entraîneur suisse. Il y a aussi le facteur du synthétique. Plus on est vieux, plus cela devient difficile de jouer sur une telle surface.»

Cette rotation devrait ouvrir la porte aux joueurs les plus jeunes ou ceux qui n'ont pas forcément eu beaucoup de temps de jeu au cours des derniers mois. On peut penser à Maxim Tissot ou à Andrew Wenger.

«Depuis le début de la saison, le coach a martelé que tout le monde faisait partie du groupe et du projet en MLS ou en Ligue des champions. Tout le monde aura à coeur de montrer ce qu'il sait faire», a prédit Hassoun Camara.