Dans un nouveau schéma en 4-4-2, l'Impact a retrouvé le chemin de la victoire en l'emportant 2 à 0 devant le Fire de Chicago, samedi au stade Saputo. Andres Romero et Marco Di Vaio ont marqué les buts des Montréalais qui ont désormais amassé 16 points en sept matchs seulement.

«J'ai vu une équipe qui voulait cette victoire. C'était vraiment une belle prestation, car les joueurs y ont cru jusqu'à la fin. Ils ont beaucoup travaillé pour avoir le premier but», a lancé Marco Schällibaum dès le début de son point de presse.

Ils ont travaillé, mais ils ont surtout dû se montrer patients afin de faire la différence en deuxième mi-temps. Après avoir reçu le ballon sur le côté gauche, Romero a repiqué dans l'axe avant de trouver la lucarne du gardien de Sean Johnson (57e minute). Face à un adversaire diminué par l'expulsion de Jeff Larentowicz, Di Vaio a mis un terme au suspense en inscrivant son quatrième but de l'année (76e).

«Après le dernier match nul, à domicile, et le résultat à Toronto, en milieu de semaine, il était important de gagner et nous savions que cela allait être difficile», a résumé un Davy Arnaud soulagé.

L'un des moments importants de la journée est cependant arrivé... avant le coup d'envoi. Schällibaum a en effet transformé son 4-1-4-1 en 4-4-2 en laissant Patrice Bernier, qui avait joué mercredi, sur le banc et en titularisant l'attaquant Daniele Paponi. La défense a aussi été modifiée avec une paire Alessandro Nesta-Hassoun Camara dans l'axe, puis Jeb Brovsky et Dennis Iapichino sur les côtés.

Tandis que ce dernier a connu une première mi-temps très difficile, Paponi n'a pas manqué son premier rendez-vous avec le public montréalais. Efficace dans les airs, bon dos au but, le numéro 35 s'est créé de multiples occasions, en plus de bien combiner avec Andrea Pisanu et Di Vaio. C'est d'ailleurs Paponi qui a offert le ballon du 2 à 0 à Di Vaio. Il a ensuite été privé d'un but en raison d'un arrêt réflexe de Johnson.

«On a eu beaucoup d'occasions et on a eu beaucoup de poids dans les 20 derniers mètres. C'est une solution, car, en tant qu'entraîneur, il faut parfois se montrer flexible avec les joueurs tout en tenant compte de la fraicheur de chacun, avant le match», a mentionné Schällibaum.

Dans le vestiaire, Di Vaio, comme ses coéquipiers, s'est montré satisfait de cette nouvelle association.

«On se connaît bien, mais on peut faire mieux, car Daniele sort d'une période durant laquelle il n'a pas beaucoup joué. Il a besoin de jouer plus pour améliorer sa condition physique, mais on est contents de ce qui a été fait aujourd'hui.»

Première mi-temps animée

Heureusement pour les 19 773 spectateurs, la première mi-temps a été un peu plus animée que celle de mercredi, en Championnat canadien. Tels des boxeurs, les deux adversaires ont chacun eu leur ronde. Le Fire de Chicago, par le biais de Larentowicz et de Daniel Paladini, a surtout testé Perkins avec des tirs lointains lors de la première demi-heure.

Entre deux occasions de Paponi - une tête imprécise sur un centre de Pisanu  (27e), puis sur un tir de 20 mètres (37e), l'Impact a également obligé Johnson à rester alerte. La tentative la plus sérieuse a été une frappe de Brovsky qui est passé au ras du poteau. Plusieurs dans le stade ont d'ailleurs cru au but...

Débuts pour Lefèvre

L'hécatombe s'est poursuivie chez les défenseurs centraux. Tandis que la convalescence de Nelson Rivas s'étire toujours un peu plus et que Matteo Ferrari ratera encore deux semaines, voilà que Nesta a quitté le terrain, touché aux adducteurs. Puisque Karl W. Ouimette n'était même pas sur le banc, Schällibaum s'est tourné vers Wandrille Lefèvre, milieu défensif qui s'entraîne à cette position depuis le début du camp. Pour son premier match dans la MLS, l'ancien joueur de l'Académie se souviendra qu'il avait amorcé l'action menant au premier but du match.

«J'étais surpris, mais après je savais que j'allais rentrer dans les 45 prochaines secondes. Je n'ai même pas eu le temps de commencer à stresser. J'ai mis mon maillot, j'ai reçu deux-trois consignes et je suis entré pour Nesta qui n'est pas n'importe qui», s'est réjoui Lefèvre.