L'Impact fait plus que jamais cavalier seul en tête de l'Association de l'Est après avoir remporté une quatrième victoire d'affilée. Cette fois, les Montréalais ont épinglé les Red Bulls de New York à leur tableau de chasse 1 à 0 grâce à un but de Marco Di Vaio, à la 15e minute. 26 259 spectateurs ont assisté à ce nouveau succès auquel a également pris part Karl W. Ouimette, en défense centrale.

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Di Vaio a donc fait la différence grâce à un but qui symbolise bien ces dernières années, à Bologne, puis à Montréal. Après un long dégagement de Troy Perkins et une tête new-yorkaise, Patrice Bernier a, sans contrôle, lancé l'attaquant italien qui était à la limite du hors-jeu. Comme la semaine précédente face à Toronto, il n'a pas perdu son duel face au gardien adverse, Luis Robles.

Après de bonnes occasions d'Andres Pisanu et de Romero, Di Vaio aurait facilement pu inscrire un ou deux autres buts dans ce match. Mais que ce soit par maladresse, sur un centre millimétré d'Andres Romero (70e) ou en raison d'arrêts de Robles (73e et 87e), il n'a pu faire grimper son compteur.

«C'est important de marquer et de faire quelque chose pour l'équipe, a souligné Di Vaio. Aujourd'hui, j'aurais pu marquer minimum deux buts, voire trois en jouant mieux. Mais, je suis content, on a gagné contre une grande équipe.»

Di Vaio a notamment été dangereux lors de ballons donnés dans la profondeur. Même s'il s'est souvent retrouvé en position de hors-jeu, il a aussi causé de nombreux problèmes à la défense adverse.

«Aujourd'hui, il était plus frais et a eu beaucoup d'occasions, a jugé Marco Schällibaum. Malheureusement, il n'a pas pu inscrire le deuxième, mais il a beaucoup travaillé. Il a très bon et très rapide dans la profondeur.»

Les arrêts de Perkins

Hormis le but de Di Vaio, la meilleure occasion montréalaise de la première période est venue d'une frappe de 20 mètres de Felipe, captée par Robles (22e). En face, les Red Bulls, toujours sans victoire, cette saison, ont attendu près de 40 minutes pour cadrer leur première tentative. Sur un coup-franc de Juninho, Perkins a alors réalisé deux arrêts, dont un sur une tête d'Heath Pearce, avant de voir Peguy Luyindula frapper au-dessus du cadre.

Perkins a d'ailleurs été l'un des grands protagonistes du début de la deuxième période.  À la 59e minute, il s'est notamment interposé devant Fabian Espindola qui s'était frayé un chemin au milieu de la défense de l'Impact. Quatre minutes plus tard, le gardien a aussi été déterminant sur un coup-franc de Juninho qui plongeait dangereusement à ses 5,50 mètres.

L'expulsion de Brandon Barklage, à la 75e minute, a mis fin aux espoirs new-yorkais face à un Impact mieux organisé que face à Toronto. «On a mis un peu plus de pression et on les a obligés à jouer un peu plus long, a analysé Bernier. On a été beaucoup mieux au niveau de l'organisation alors qu'il y avait eu un peu de cafouillage en première mi-temps. L'énergie et l'engagement étaient là et on aurait pu finir le match avec un deuxième ou un troisième but.»

L'Impact compte maintenant quatre victoires, un chiffre qu'il avait atteint le 16 juin lors de sa campagne d'expansion. «Évidemment, nous sommes heureux de cela et nous sommes satisfaits, en tant que défenseurs, de la façon dont nous empêchons l'adversaire de marquer, a ajouté Jeb Brovsky. Mais nous savons que le chemin est encore long et qu'il faudra rester humble et concentré. Quand tu es au sommet, tout le monde essaie de te faire tomber.»

La surprise Ouimette

Schällibaum avait bien caché son jeu au cours de la semaine puisqu'il a finalement décidé d'aligner Ouimette, en défense centrale et de laisser Hassoun Camara et Brovsky sur les côtés. Le Québécois de 20 ans, qui débutait un premier match dans la MLS, a livré une bonne copie dans son positionnement et ses interventions.

«Il n'a pas fait de faute, il a très solide, concentré et il a joué simple tel que demandé, a assuré l'entraîneur. Pour un premier match, il a très bien joué.»

Dans le vestiaire, le jeune homme ne cachait pas sa joie d'avoir finalement goûté aux joies de la titularisation. «Que l'on me donne cette confiance et que l'on me dise que je suis partant, cela fait beaucoup de bien tout en mettant aussi beaucoup de pression. C'est le fun.

«J'étais stressé pour un ballon, mais tu fais une première passe simple et tout rentre dans l'ordre», a expliqué Ouimette.

Dennis Iapichino s'est, quant à lui, assis sur le banc alors que Zarek Valentin a regardé le match depuis les hauteurs du Stade olympique. Schällibaum a ajouté que la composition de son quatuor était aussi un choix tactique. «On savait que le numéro 9 (Espindola) va sur notre côté gauche et qu'il rentre ensuite. Je voulais Jeb (Brovsky), un peu plus expérimenté, de ce côté-là avec Matteo qui ferme le couloir à notre gauche.»