Lyon, vainqueur de Reims (3-0) dimanche, a pris la tête du Championnat de France et Bordeaux est devenu seul deuxième en battant Marseille (1-0), profitant ainsi de la chute du Paris SG (2-1) devant Rennes réduit à neuf samedi au Parc des Princes, évènement de la 13e journée.

Lyon est donc le nouveau leader avec 25 points devant Bordeaux, 24 points, et le Paris SG, encore leader samedi et qui glisse à la 3e place avec 23 points. Quel championnat serré: les 7 premières équipes se tiennent en trois points!

Et voilà donc Lyon de retour à une place qu'il connaissait bien du temps de ses sept titres.

A Gerland, Réveillère, au terme d'un slalom dans la surface digne d'un avant-centre (il est latéral droit) a d'abord provoqué un but contre son camp de Weber (1-0, 45e). Puis, Gomis (2-0, 73e) et Lisandro (3-0, 90e) ont aggravé la marque.

L'OM, en cas de succès en Gironde, aurait pu s'emparer de la place de leader. Mais comment faire avec une attaque amputée de Rémy, Gignac (blessés) et Jordan Ayew, suspendu? Marseille est 4e avec 23 points. Et Valbuena est sorti blessé. Et Lucas Mendes a pris un carton rouge en fin de match...

Les Girondins peuvent remercier Gouffran, leur homme en forme, qui leur a offert la victoire en inscrivant son 6e but en L1 cette saison.

La grande question qui se pose désormais est: à qui profitera le match en retard à jouer le 28 novembre, Marseille-Lyon? L'OL pourra-t-il en profiter pour accroître son avance?

«Anecdotique»

Les faveurs des bookmakers vont sans doute aller vers l'équipe lyonnaise, mélange de joueurs expérimentés (Gomis, Lisandro), de «revenants» sur lesquels plus personne ne comptait (Gourcuff, Malbranque) et de jeunes prometteurs (Lacazette, Umtiti).

Lyon, qui fréquente l'Europa League cette saison, n'a qu'une envie, retrouver la Ligue des champions. Pour l'heure, les joueurs maîtrisent leurs déclarations, assurant que la place de «leader» est seulement «anecdotique» à ce stade de la saison.

Le PSG peut continuer à se mordre les doigts tant le classement est serré. Sa défaite (2-1) samedi soir face à Rennes qui jouait à neuf (exclusions du gardien Costil et de Makoun) au Parc des Princes n'a pas fini de faire couler beaucoup d'encre.

Et un sang d'encre, certains joueurs parisiens peuvent s'en faire. Carlo Ancelotti, l'entraîneur du PSG qui en a pourtant vu d'autres dans sa carrière, n'a pas hésité à utiliser le mot «crise». L'explication de texte dimanche matin au Camp des Loges a dû être cinglante. Ibrahimovic, suspendu, a sans doute halluciné devant sa télé en voyant le match.

Le PSG, avec ses 150 millions dépensés cet été en recrues, n'a plus droit à l'erreur. En Ligue des champions, il n'a plus qu'un point à prendre à Kiev mercredi contre le Dynamo pour aller en 8e de finale. Et samedi prochain, il accueillera le mal classé Troyes pour un match du rachat. Le grand «Zlatan», de retour de suspension, devrait faire du bien.