La phase de groupe de la Ligue des champions a réservé quelques surprises, notamment la défaite du Barça face à Glasgow, et la rincée de Lille, corrigé  6-1 par le Bayern.

Le Barça prend une douche écossaise 



GLASGOW - Le FC Barcelone s'est incliné (2-1), mercredi, sur le terrain du Celtic Glasgow, prenant une leçon de réalisme face à des Écossais qui ont marqué sur leurs deux seules occasions, pour la 4e journée de la phase de poules de Ligue des Champions.

Si elle ne complique pas outre mesure les affaires du Barça, toujours premier avec 9 points, cette défaite fait toutefois se resserrer les écarts, les Écossais pointant désormais à deux longueurs des Barcelonais.

Au passage, un Celtic d'une efficacité prodigieuse en attaque et protégé par un gardien, Foster, époustouflant, pourra aussi se vanter d'avoir mis un terme à l'invincibilité du Barça qui n'avait plus perdu cette saison depuis le match retour de la Supercoupe, le 30 août sur le terrain du Real Madrid (2-1).

Le Celtic aura commencé son match de manière idéale: sur leur seule occasion de toute la première période, les locaux ouvraient le score sur un de leurs points forts, un corner parfaitement repris de la tête par Wanyama au second poteau (21).

Dès lors, la course-poursuite commençait pour les hommes de Vilanova, qui se créaient de nombreuses occasions sans pour autant trouver la faille.

Messi trouve la solution mais trop tard

Messi avait beau être nettement plus à son avantage que lors de son dernier match en Liga face au Celta Vigo, rien n'y faisait. Quand ce n'était pas le gardien Foster, déjà excellent au match aller (41), c'était la barre qui repoussait les efforts de l'Argentin (29).

La malchance ne s'acharnait pas que sur «la Pulga»: sur un bon centre venu de la droite, Alexis Sanchez, préféré à Villa pour ce match, trouvait lui aussi le poteau sur une tête (37).

En seconde période, le siège des visiteurs devant le but écossais se poursuivait, en vain toutefois. Foster continuait en effet de faire des miracles: le portier sortait ainsi un double arrêt face à Alexis Sanchez (60), avant de faire enrager Messi en repoussant une somptueuse frappe du gauche de l'Argentin (70).

À la 71e, Vilanova jouait son va-tout en ajoutant Fabregas à son arsenal offensif déjà renforcé par Villa, passant à une défense à trois derrière. Mais la muraille verte et blanche tenait bon. Mieux: Watt doublait même la mise pour les locaux sur un contre mené tambour battant (82).

Dans un final haletant, Messi trouvait enfin la solution pour passer l'obstacle Foster, préservant une lueur d'espoir pour les siens (90). Mais les locaux arrachaient finalement le scalp du Barça.

Le Bayern Munich humilie Lille

MUNICH - Le Bayern Munich, avec notamment un triplé de Pizarro, a humilié Lille (6-1) pour signer sa troisième victoire en phase de poules de la Ligue des champions, éliminant au passage les Français de la course aux 8e de finale, dans le groupe F, mercredi à l'Allianz Arena.

À plein régime sur la lancée de sa domination en Bundesliga, le Bayern Munich a fait une démonstration de force et soigné son goal-average, mais a dû tout de même céder la première place du groupe à Valence, vainqueur du Bate Borisov (4-2).

Pour le Losc, ce fut un naufrage collectif. Rudi Garcia voulait que sa troupe quitte le terrain la tête haute: ce sera avec une valise pleine que les Nordistes partiront de Munich! Pleine dès la pause (5-0), avec au final la plus lourde défaite du Losc en compétitions européennes après le 3-0 à Liverpool en 8e de finale de l'Europa League en 2010.

Si Landreau gagnait son premier duel avec Müller, il ne pouvait rien sur le coup franc qui suivait: Schweinsteiger enroulait une magnifique frappe du droit au-dessus du mur pour ouvrir la marque dès la 5e minute!

Les Lillois ne pouvaient imaginer une pire entrée en matière pour leur découverte de l'Allianz Arena, à l'exception de Salomon Kalou qui y a brandi la Coupe d'Europe en mai dernier avec Chelsea.

Et ce n'était pourtant qu'un début! Une-deux avec Ribéry et Pizarro claquait une frappe imparable de la limite de la surface (2-0, 18e). Coup-franc face au but, Ribéry feintait et Robben triplait la mise avec la complicité de la poitrine de Balmont (23).

Sauvetages de Landreau

Et ce n'était pas fini. L'ogre bavarois avait encore faim et, sur deux centres de Lahm, Pizarro enfilait deux buts en cinq minutes (28e et 33e) pour un triplé en l'espace d'un quart d'heure. Pas mal pour un vétéran de 34 ans appelé en remplacement de Mandzukic grippé.

5-0 à la pause, et encore, Robben et Alaba manquaient tour à tour une balle de set, alors que Lille devait se contenter d'une tête (10) et une frappe (26) de Nolan Roux.

La messe était dite pour certains partisans bavarois qui quittaient les travées visiblement sans regrets.

Le coach lillois faisait appel dès la reprise à Mavuba, de retour de blessure. Mais c'était Kalou, sur une frappe de 20 m qui surprenait Neuer pour sauver l'honneur des Dogues (5-1, 58) et inscrire son deuxième but de la saison.

Mais le Bayern reprenait sa domination, jouant comme sur une console. Sur une ouverture lobée de Schweinsteiger, Lahm, encore lui, centrait vers Kroos (entré à la place de Müller) qui frappait en pleine course pour le 6-1 (66).

Lille était cantonné dans son camp, à courir après le ballon avec lequel les Bavarois regarder les combinaisons bavaroises, les accélérations, les ouvertures... Et il fallait un peu de maladresse de Robben, très en vue pour son retour de blessure, et des sauvetages réflexes de Landreau pour que l'addition ne soit pas plus corsée.

Le coup de sifflet final était comme une libération pour des Nordistes qui devront certainement se consacrer pleinement au championnat où ils pointent au 8e rang.

Manchester United qualifié pour les 8e

PARIS - Manchester United s'est qualifié pour les 8e de finale de la Ligue des champions en battant Braga (3-1), mercredi lors de la 4e journée de la phase de poules (groupe H).

Menés 1-0 sur un penalty de Alan en début de seconde période (49e), les Mancuniens l'ont emporté grâce à des buts de Robin Van Persie (80e), Wayne Rooney (84e sur penalty) et Chicharito (90+2).

Les troupes d'Alex Ferguson rejoignent ainsi au prochain tour le FC Porto et Malaga déjà qualifiés depuis mardi.

La Juventus Turin se rassure, mais le chemin sera long

TURIN - La Juventus Turin s'est rassurée en écrasant le Nordsjaelland (4-0), mercredi lors de la 4e journée de Ligue des champions, mais est loin d'être tiré d'affaire dans le groupe E, où elle occupe toujours la troisième place à une longueur de Chelsea et du Shakhtar Donetsk.

Les «Bianconeri» devront battre les «Blues» dans quinze jours au Juventus Stadium et ramener un point d'Ukraine début décembre pour se qualifier pour les 8e de finale.

Après la claque à domicile contre l'Inter Milan (3-1) samedi, première défaite en 50 matches de Serie A, la Juve a passé sa colère sur le champion du Danemark, qui est lui éliminé.

La Juve travaillait aussi à la remise en confiance de ses attaquants. Antonio Conte (suspendu jusqu'à la fin de la phase de poules) avait reconduit le duo de l'aller, Alessandro Matri-Sebastian Giovinco, en pleine crise de confiance.

La «Fourmi atomique» s'est refait une santé en marquant un joli but, le troisième, sur une frappe croisée, bien servi par Andrea Pirlo pour l'«assist» du jour de «l'Architecte» (37). Giovinco s'est un peu racheté de son match complètement raté contre l'Inter, et a été applaudi à sa sortie (remplacé par Fabio Quagliarella) à l'heure de jeu.

Deux passes d'Isla

En revanche Matri n'a pas trouvé le déclic et a encore multiplié les mauvais choix. Juste avant la mi-temps, il a essayé une talonnade sur sa meilleure occasion et a raté le ballon... Il a touché le fond en jouant trop lentement un face-à-face avec Jesper Hansen (63), se laissant reprendre par Jores Okore, au grand soupir du Juventus Stadium.

Matri n'a pas tout raté, donnant la balle de 4-0 à Quagliarella (75).

Le Nordsjaelland a donc été asphyxié et n'a pu inquiéter la Juve comme à l'aller (1-1).

Claudio Marchisio a vite mis les «Bianconeri» devant (6) en ouvrant le score sur sa spécialité, «l'inserminento», l'insertion éclair au coeur de la défense, sur un centre de Maurizio Isla.

Le Chilien a récidivé en servant son compatriote Arturo Vidal pour le deuxième but (23), qui s'est rattrapé après avoir gaspillé un bon centre de Giovinco quelques minutes plus tôt.

Le «Petit Prince» Marchisio a eu deux autres occasions, contrées par le gardien Hansen, debout dans le déluge. Les Danois joueront leur rôle d'arbitre contre le Shakhtar et Chelsea.

Chelsea crucifie le Shakhtar dans les dernières secondes

LONDRES - Chelsea, pourtant souvent dominé par une séduisante équipe du Shakhtar Donetsk, a fini par s'imposer dans les arrêts de jeu d'un superbe match (3-2) mercredi à Stamford Bridge, un succès qui relance les champions d'Europe dans la course à la qualification.

Le match aller (victoire 2-1 des Ukrainiens) entre ces deux équipes très offensives avait déjà donné un avant-goût de ce que le retour pourrait être à Stamford Bridge. Les spectateurs n'ont pas été déçus. Chelsea et le Shakhtar ont offert un spectacle fantastique mercredi soir.

La première mi-temps a simplement été un festival offensif bourré d'occasions, de merveilleux gestes techniques et de trois buts. Même au niveau des trois réalisations, on est monté en puissance. Il y a d'abord le but gag de Torres contrant le dégagement du gardien ukrainien Pyatov (1-0, 6) puis le beau travail de Fernandinho dans la défense de Chelsea pour servir Willian (1-1, 9) et ensuite le bijou de la soirée, signé du prodige brésilien Oscar avec un lob somptueux de 40 mètres après une sortie du portier adverse (2-1, 40).

L'avantage des Blues à la mi-temps n'était d'ailleurs pas mérité tant les Ukrainiens les ont dominés. Fernandinho a régné sur le milieu de terrain et le Shakhtar a eu les meilleures occasions (Rakitskyi 3, Fernandinho 15, Alex 32).

Magique

Il n'y pas eu de temps morts et encore moins de déchet dans cette première période. Et la seconde a démarré comme la première avait fini. Une passe magique de Fernandinho pour Srna et un centre en retrait parfait pour Willian (2-2, 47). On se répète souvent ces derniers temps avec Chelsea mais comme depuis le début de la saison, le replacement défensif d'Hazard et de Mata a été inexistant, les lacunes des Blues au milieu de terrain édifiantes et les espaces laissés ahurissants.

A chaque incursion ukrainienne dans la moitié de terrain de Chelsea, il y avait danger. Rat a notamment trouvé le poteau d'une frappe lointaine (54). Le rythme est logiquement retombé après l'heure de jeu mais la dernière demi-heure a eu son lot d'événements.

Ramires aurait dû obtenir un penalty après avoir été déséquilibré par Srna (74) puis Adriano a été un peu court (75) avant que Mikel ne manque le cadre (80).

Le Shakhtar a fatigué en fin de match et a fini par céder à la dernière minute sur un coup de tête de Moses sur corner (3-2, 90+4). Comme à la mi-temps, le score final est terriblement injuste pour une équipe du Shakhtar qui a pourtant été la meilleure équipe sur les 90 minutes.