Chelsea, Manchester City et Arsenal battus, Manchester United vainqueur après avoir été mené 2 à 0 à domicile: les clubs anglais ont été violemment chahutés mardi et mercredi en Ligue des champions et sont menacés d'un fiasco sans précédent à mi-parcours de la phase de groupes.

Après trois matchs, City se retrouve dans une situation désespérée, Chelsea et Arsenal sont en ballottage et seul United peut envisager l'avenir sereinement.

Le risque est donc bien réel de voir un seul club de Premier League en huitièmes de finale cet hiver, ce qui serait une première depuis l'adoption de la nouvelle formule de la Ligue des champions il y a 20 ans.

> Pascal Milano: La mauvaise phase de Manchester City

City est déjà tout près de la sortie après sa défaite 3 à 1 à Amsterdam face à l'Ajax, un club qui semblait pourtant ne pas avoir son mot à dire dans un groupe il est vrai extraordinairement relevé.

Avec un seul point en trois matchs et six longueurs de retard sur Dortmund et cinq sur le Real Madrid, les champions d'Angleterre auront besoin d'«un miracle», c'est-à-dire de trois victoires et d'un concours de circonstances favorable, comme l'a admis Roberto Mancini, pour éviter une deuxième élimination d'affilée en Ligue des champions.

L'entraîneur italien et ses expérimentations défensives commencent à être la cible des critiques, y compris de la part de ses hommes. «Je crois que les joueurs préfèrent le 4-4-2», a dit Micah Richards après la déroute d'Amsterdam, où City a défendu alternativement à 5 et à 3.

Malgré l'échec à Donetsk (2-1), l'avenir de Chelsea n'est pas encore mathématiquement compromis, grâce aux difficultés de la Juventus, incapable de faire mieux que trois matchs nuls et pour l'instant en retard d'un point.

Des «Gunners» inquiétants

Le rendez-vous décisif aura lieu dans deux semaines à Stamford Bridge contre le Shakhtar. En cas de victoire, les tenants du titre n'auraient probablement plus besoin que d'un nul à Turin pour passer, et relégueraient le couac en Ukraine au rang d'accident dans un début de saison par ailleurs brillant en Championnat d'Angleterre (7 victoires en 8 matchs).

Pour Arsenal en revanche, l'inquiétude prédomine. Dominés 2 à 0 par Schalke, premier club non-anglais reparti avec les trois points de l'Emirates Stadium, les «Gunners» ont proposé un soccer indigne d'un grand d'Europe, et ce pour la deuxième fois consécutive après leur défaite chez les modestes «Canaries» de Norwich (1-0) en Premier League.

Les Londoniens doivent au moins prendre un point en Allemagne pour s'éviter un voyage couperet au Pirée, où l'Olympiakos les avaient largement battus l'an passé (3-1). Peut-être Arsène Wenger aura-t-il d'ici-là récupéré au moins une partie de ses blessés, dont la liste constituerait facilement la moitié d'une belle équipe: Szczesny, Gibbs, Oxlade-Chamberlain, Wilshere, Diaby, Walcott, Rosicky,...

Avec trois victoires en trois matchs, Manchester United ne risque plus grand chose, ce qui n'empêche pas Alex Ferguson de se poser beaucoup de questions au sujet des lacunes défensives des «Red Devils».

«Je n'arrive pas à en faire le tour», a-t-il avoué après la victoire (3-2) des siens face aux Portugais de Braga, qui menaient 2 à 0 au bout de 25 minutes, sachant bien que de tels errements se paieront au prix fort à partir des huitièmes de finale.