La participation d'Olivier Occéan au double rendez-vous cubain, puis hondurien semblait encore incertaine la semaine dernière, avant que l'attaquant québécois ne dispute 90 minutes avec son club, l'Eintracht Francfort, dimanche.

En plus des maux de dos qui l'avaient fait rater le dernier match du Canada, Occéan a dû s'absenter une dizaine de jours des terrains allemands. Totalement guéri de son problème à une cuisse, le numéro 17 devrait maintenant retrouver une place de titulaire au sein de l'alignement canadien. En l'absence de Dwayne De Rosario, meilleur buteur de l'histoire de la sélection, Occéan en est, de facto, le principal fer de lance. Le Brossardois est prêt à relever ce défi, rendu plus ardu encore par la faiblesse générale de l'équipe en attaque. Lors de ce troisième tour des qualifications, le Canada n'a inscrit que deux buts en quatre rencontres. Et au cours de la ronde précédente, le groupe de Stephen Hart a parfois affiché ses limites à contourner un bloc compact, comme ceux de Saint Kitts et Nevis ou de Porto Rico (0-0 dans les deux cas). Occéan a rarement été placé dans de bonnes conditions.

«Je suis un joueur qui aime avoir le ballon et participer à la construction du jeu. Ce n'est pas facile avec le Canada puisqu'il y a d'autres joueurs qui aiment aussi le garder. Ce n'est pas comme en club», a-t-il indiqué à La Presse, hier.

Bonne séquence

Justement, l'Eintracht est l'une des bonnes surprises en Europe avec six matchs sans défaite avant de chuter à Mönchengladbach, le week-end dernier (2-0). Le club d'Occéan pointe tout de même au deuxième rang, derrière le Bayern Munich, tout en possédant la troisième meilleure attaque de la Bundesliga.

«Nous jouons sans pression, notre objectif est de rester en première division en obtenant les 40 points le plus vite possible. Après, si tout va bien, pourquoi pas se qualifier pour l'Europe?»

Occéan a également goûté à la joie de son premier but au sein de l'élite, le 16 septembre dernier. Sur un corner, l'attaquant n'a eu qu'à pousser le ballon dans le but. Pas le geste le plus compliqué de sa carrière, mais certainement un but empreint de fierté pour le Québécois qui a gravi les échelons à pas de géant ces dernières saisons.

«Un but, c'est un but. Si j'en marque 20 de cette façon, cela me va. Le plus important pour un attaquant est de marquer, a-t-il philosophé.

«Ce but me met en confiance. Quand tu joues dans une grande ligue comme la Bundesliga et que tu marques contre une bonne équipe (Hambourg), c'est un sentiment incroyable.»