La sélection canadienne jouera une grande partie de son avenir ce soir contre Cuba, lors de l'avant-dernière journée du troisième tour des qualifications pour la Coupe du monde 2014. Avec la perspective d'un duel décisif au Honduras, mardi, les Rouges n'ont pas d'autre objectif que de remporter les trois points, dès 19h30, à Toronto.

À égalité avec les Honduriens au classement, ils espèrent ainsi atterrir en Amérique Centrale en position de force tout en ayant profité d'un coup de pouce du leader panaméen. Mais seule la première partie de l'énoncé est dans les mains du groupe de Stephen Hart qui a parfaitement saisi la portée de ce match contre Cuba.

«Nous avons eu une bonne discussion, hier (mercredi), avec les joueurs et ils savent tous que ce match-là est le plus important. Nous voulons nous assurer que nous allons jouer cette rencontre comme il le faut et ne pas encore penser au Honduras», a souligné le sélectionneur au terme d'un entraînement qui s'est déroulé majoritairement à huis-clos, hier.

À en croire le capitaine Kevin McKenna, le message a bien passé en plus de s'être teinté d'une certaine dose d'optimisme.

«Nous nous sommes placés dans une bonne position et nous devons maintenant en tirer profit. Nous attendons ce moment depuis longtemps. C'est un gros match pour nous.»

Sur papier, la différence entre les deux nations est assez prononcée. Tandis que le groupe canadien est composé d'éléments évoluant en Europe et dans la MLS, peu de joueurs cubains ont eu l'occasion de quitter leur île. Et si le Canada est en sérieuse lutte pour la deuxième place, Cuba n'a toujours pas amassé le moindre point ni inscrit le moindre but. À y regarder de plus près, les Cubains ont toutefois donné du fil à retordre à leurs trois compagnons de groupe. Ils n'ont ainsi perdu que par un but d'écart lors de leurs deux précédents déplacements. Le Canada l'avait aussi emporté sur cette marque de 1 à 0, à Cuba, en juin.

«Tout le monde dit que nous allons gagner contre Cuba sans problème et que le match important est au Honduras. Mais personne n'a battu Cuba très facilement, a estimé Patrice Bernier en insistant, par ailleurs, sur l'importance de maintenir la pression. C'est une équipe qui possède quelques bonnes individualités et si tu n'es pas bien préparé et concentré, tu peux te faire prendre.»

Des changements

Lors de sa défaite au Panama, marquée par une forte apathie le mois dernier, le Canada avait amorcé le match en 4-4-2. Avec le retour d'Olivier Occéan (voir autre texte), mais aussi de Will Johnson, Hart devrait revenir à sa formule de prédilection, soit un 4-2-3-1. Il a aussi fait appel à Iain Hume pour remplacer numériquement Dwayne De Rosario. La perte du capitaine du DC United pourrait-elle permettre à d'autres joueurs de prendre le relais?

«Dwayne aime tenter des choses et essaie de faire la différence tout seul, a tranché Occéan. Il y a peu de combinaisons possibles avec lui. Peut-être que cela sera un avantage pour nous avec d'autres joueurs et d'autres mentalités.»

Hart espère également que son animation offensive assurera un meilleur rendement. Son équipe s'est surtout illustrée par un hermétisme défensif ces derniers mois. Avant de céder à deux reprises, au Panama, le Canada n'avait pas encaissé le moindre but lors des cinq précédents matchs.

«Si vous regardez la façon dont nous avons joué défensivement, mené nos contre-attaques et créé des occasions, c'est difficile de demander mieux lors de cette ronde, a jugé Hart. À part, évidemment, au niveau de la finition... J'aimerais avoir le luxe de travailler quelques semaines avec nos attaquants.»

Rappelons que seuls les deux premiers des trois groupes disputeront le dernier tour des qualifications qui prendra la forme d'un mini-championnat.

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Le match pourra être suivi en français sur soccerplus.ca dès 19h30.