Le sélectionneur de l'équipe d'Allemagne Joachim Löw a défendu son équipe après des critiques inhabituellement virulentes de l'ancien gardien Oliver Kahn à l'issue du match perdu contre l'Argentine (3-1), beaucoup commentées jeudi.

Longtemps chouchou du public en raison des belles performances de l'équipe nationale qu'il a reprise à l'été 2006 après la Coupe du monde en Allemagne, Löw doit affronter de nombreuses critiques depuis la défaite contre l'Italie en demi-finale de l'Euro-2012 (2-1).

«Ce que j'ai vu (ce soir) et ce qui est apparu ces derniers mois c'est que la Mannschaft a des problèmes relativement importants en défense (...) On ne doit pas concéder autant d'occasions. Les Argentins auraient pu marquer 4 ou 5 buts», a estimé mercredi soir Oliver Kahn, ancien gardien et capitaine de l'équipe d'Allemagne, désormais consultant de la chaîne de télévision publique ZDF.

«Le sélectionneur national doit se poser des questions. La philosophie du jeu, l'offensive, c'est bien, mais l'adversaire a trop d'occasions», a ajouté Kahn, qui en a profité pour critiquer l'engagement et la motivation des joueurs qui ne semblaient pas trop affectés, selon lui, après leur défaite mercredi soir.

«On perd largement contre l'Italie, on prend trois buts aujourd'hui et les garçons disent "qu'est-ce que ça peut faire, demain est un autre jour". Là ça m'énerve», s'est-il emporté.

«Je partage son opinion en partie», a répliqué Löw lors d'une conférence de presse d'après-match à Francfort, reconnaissant que son équipe laissait parfois trop d'espaces à l'adversaire. «Il n'y a aucun doute, nous devons faire mieux dans ce domaine. Nous allons y travailler», a-t-il dit.

«Mais je ne peux reprocher à aucun joueur de ne pas avoir tout donné. L'équipe n'a rien lâché», a-t-il ajouté, estimant que «certains manquaient de fraîcheur en raison de la préparation physique difficile».

Joachim Löw est apparu plus tendu ces derniers jours lors des conférences de presse, semblant mal encaisser des critiques de plus en plus nombreuses.

Le président du Bayern Munich, Uli Hoeness, a volé à son secours jeudi. «Les médias peignent tout en noir et blanc. On ne peut pas passer en quatre jours du tout à fait sensationnel au tout à fait mauvais», a-t-il dit.

Sous Löw, l'Allemagne n'a concédé que 14 défaites en 84 rencontres internationales, mais quatre sur les neuf derniers matches, dont deux en amical avant l'Euro contre la France (2-1) et la Suisse (5-3).