Dans la vie comme sur un terrain, Jeb Brovsky n'est pas le genre d'homme à accepter de se faire coller une seule étiquette dans le dos. Le parcours du défenseur de l'Impact est là pour en témoigner.

Plus jeune, le natif de Lakewood, au Colorado, a par exemple excellé au basketball et au football, en plus de pratiquer le baseball et le hockey. Mais, depuis sa tendre enfance, le soccer a toujours été sa plus grande passion. Il avoue avoir retiré un élément dans chacune de ces disciplines pour les mettre au service du ballon rond. Voilà une des raisons expliquant sa polyvalence au fil des années.

Car en plus de récolter une tonne d'honneurs individuels, il a multiplié les positions sur les pelouses: d'abord second attaquant, puis milieu de terrain et enfin arrière droit ou gauche lors de ce camp de l'Impact en Floride. Si la tendance se maintient, il devrait bientôt être un concurrent du gardien Donovan Ricketts. «Je lui ai dit de faire attention à son poste, car on ne sait jamais», a lancé Brovsky en rigolant.

«Je me sens à l'aise partout. C'est ma deuxième saison en tant qu'arrière droit et ce fut un vrai test pour moi l'an dernier. Mais je suis de plus en plus à l'aise dans cette position, même si j'ai encore quelques aspects tactiques à travailler.»

«Inspirer les enfants»

Brovsky est également reconnu à travers la MLS comme l'un des joueurs qui s'impliquent le plus socialement. En 2010, il a en effet fondé l'organisme Peace Pandemic, dont l'objectif est de venir en aide aux enfants les moins fortunés dans le monde.

Après chaque entraînement et chaque match, Brovsky se transforme en gestionnaire de ce projet devenu réalité lors de son passage à l'université Notre-Dame.

«L'objectif principal est d'inspirer les enfants à avoir une meilleure vie grâce au soccer, mais aussi de les sensibiliser à ce qui se passe ailleurs dans le monde. Dans certaines zones du globe, énormément d'enfants n'ont pas les mêmes ressources qu'en Amérique du Nord. Le soccer est une bonne façon de les rapprocher.»

Afin de récolter des fonds, le diplômé en administration du commerce - spécialisé en esprit d'entreprise et en études en paix internationale - organise des tournois à trois contre trois à travers le continent nord-américain. Il compte également sur des dons provenant autant de particuliers que d'entreprises.

Avec les sommes amassées, il a ainsi pu mettre le cap sur l'Inde, en décembre dernier, pour un voyage de près de trois semaines. Un voyage communautaire, bien entendu, durant lequel il a donné des ateliers de soccer à de jeunes enfants défavorisés dans trois villes du pays. Brovsky n'hésite pas à dévoiler qu'il y a vécu une expérience «qui a changé sa vie.»

«J'en ai appris beaucoup sur moi, mais également sur le soccer. Cela a vraiment renforcé ma passion pour ce sport. Pour ces enfants, le soccer est une façon de s'évader de leur quotidien alors que pour moi, c'était un passe-temps jusqu'ici, en plus d'être mon travail. Le soccer est vraiment toute leur vie.»

Comme il l'a fait à Vancouver l'an dernier, celui qui a été obtenu lors du repêchage d'expansion espère étendre ses activités au Québec et à Montréal cet été.

«La communauté a déjà montré qu'elle aimerait s'impliquer et j'espère que cela sera le cas. Si nous pouvions organiser des tournois ou des camps aux quatre coins de la ville, ce serait extraordinaire.»

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Pour en savoir davantage sur Peace Pandemic: www.peacepandemic.blogspot.com.