Depuis le repêchage, le positionnement d'Andrew Wenger est un sujet de discussion inépuisable. Défenseur, milieu de terrain, attaquant? Le joueur de 21 ans a donné un premier élément de réponse, dimanche, dans un match nul de 1 à 1 entre l'Impact et le Sporting Kansas City.

Aligné en tant que milieu droit au coup d'envoi, Wenger a d'abord été hésitant durant la première demi-heure du match. Puis, son talent s'est finalement exprimé au moment de rejoindre Mike Fucito sur le front de l'attaque montréalaise. Échangeant alors de position avec le décevant Lucas Acosta, il a parfaitement pu faire parler sa vitesse et profiter des espaces derrière la défense adverse.

«J'étais un peu perdu sur le côté droit, car je n'avais pas joué à cette position depuis un bon moment, a admis Wenger. Je suis plus à l'aise en attaque.»

Jesse Marsch a été clair avec Wenger avant le début de ce séjour floridien: il allait l'essayer aux deux positions. «C'est encore difficile, car nous tentons encore de bien connaître Andrew et il s'habitue tranquillement à nous. Mais aujourd'hui, nous avons vu les qualités qui nous font dire qu'il a le potentiel pour être un bon joueur.»

Sur l'une de ses accélérations, Wenger a d'ailleurs faussé compagnie à la charnière centrale du Sporting pour servir Mike Fucito sur un plateau. Quelques minutes seulement après un pénalty raté par Soony Saad, l'Impact a ainsi inscrit son premier but du tournoi.

Wenger ne s'est pas arrêté là. Associé par la suite à Steven Miller, il a continué son bon dimanche de travail en étant l'auteur d'une puissante frappe du gauche - repoussée par le gardien Jon Kempin -, puis d'une volée croisée.

L'ex-joueur de Duke a du même coup pu rétablir un équilibre dans le débat l'opposant à Darren Mattocks, buteur vendredi contre l'Impact. Le Jamaïcain, ignoré par l'Impact au repêchage, a par la suite indiqué qu'il était le meilleur joueur disponible le 12 janvier dernier.

«Un de mes coéquipiers m'a mentionné ce que Darren avait dit pour voir ma réaction. Tant mieux pour lui, il a marqué un beau but l'autre jour.Je lui souhaite bonne chance», a simplement répondu Wenger.

Bons débuts pour Ouimette

Tel qu'annoncé par Marsch, la parole a été donnée au deuxième groupe de l'Impact avec 11 changements par rapport à la défaite subie face à Vancouver. La même stratégie a été appliquée par Peter Vermes, côté Kansas City.

Une nouvelle fois dominé, le onze montréalais n'a pas montré grand-chose en première mi-temps. Sinisa Ubiparipovic, d'une frappe de 20 mètres, puis sur coup franc, a été le Montréalais le plus audacieux.

L'Impact a connu un meilleur passage en deuxième mi-temps sous l'impulsion de Wenger. C'est cette courbe ascendante que retiendra Marsch.

«Le match a débuté très lentement, mais au fil des minutes, nous avons injecté un peu plus d'énergie. Nous avons pris l'avantage et nous aurions pu en marquer deux autres en étant plus incisifs, en deuxième période. Globalement, je suis satisfait de cette montée en puissance au fil des minutes.»

L'égalisation par Saad, libre de tout marquage dans la surface, a été l'un des rares mauvais points au sein d'une défense montréalaise qui a bien tenu le coup. Spécialement les deux jeunes latéraux Karl Ouimette, habituellement un arrière central, et Calum Mallace.

«Une fois que tu as tes repères sur le terrain, fait ta belle première passe et gagné ton premier duel, le travail s'enchaîne, a expliqué le Québécois. C'est sûr qu'il y a plus de rythme et que cela joue plus dur, mais tu trouves aussi de meilleures options puisque les coéquipiers sont aussi meilleurs.»

Mallace, de son côté, a parfaitement joué son rôle en n'hésitant pas à prendre son couloir.

«C'est un guerrier, a résumé Marsch vantant son côté compétitif. Il travaille fort tous les jours pour s'améliorer et il montre qu'il a tout ce qu'il faut pour être un professionnel.»

L'Impact conclura la phase de groupe de la Classique Disney, mercredi soir, face au Dynamo de Houston. L'occasion de retrouver Brian Ching...

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