Le PSG conserve la tête du championnat de France après son succès contre Dijon (2-0), dimanche lors de la 11e journée, alors que le succès de Marseille face à Ajaccio (2-0) n'a pas calmé la tempête sur la Canebière, ressuscitant au contraire l'antagonisme entre Didier Deschamps et José Anigo.

Paris devait absolument chasser les doutes nés de sa piètre sortie à Bratislava (0-0), jeudi en Europa League. Mais même sans briller, le club de la capitale n'a pas trop de soucis à se faire sur la scène nationale où sa supériorité technique lui permet de compenser l'absence d'un véritable jeu collectif.

Si Pastore, «l'homme qui valait 42 millions», semble traverser une mauvaise passe, la différence s'est faite sur un doublé du Brésilien Nene, notamment auteur d'une splendide frappe de plus de 20 mètres. Paris enregistre sa 8e victoire sur les 9 dernières rencontres.

Le PSG maintient ses 3 points d'avance sur Montpellier, vainqueur à Caen (3-1). Les Héraultais (2e) sont repartis de plus belle après un petit coup de mou mais les mauvaises habitudes ne se perdent pas puisque l'incorrigible René Girard a de nouveau été exclu en fin de match.

Juste derrière, Rennes s'invite sur le podium (3e) après une 2e victoire d'affilée à Auxerre (1-0).

«Calimero»

À Marseille (12e), le succès contre Ajaccio (2-0) constitue un soulagement mais sur le fond rien n'est réglé et les tensions restent vives a sein du club. Du côté des supporteurs, le doublé d'Andre Ayew n'a pas mis fin à la grève des encouragements au Vélodrome alors qu'en coulisses, le divorce entre le directeur sportif José Anigo et l'entraîneur Didier Deschamps semble consommé.

Le premier garde visiblement en travers de la gorge les insinuations du technicien, qui a laissé entendre qu'il manipulait les groupes de supporteurs ayant appelé à sa démission. Il est sorti de ses gonds au coup de sifflet final avec une charge violente à l'encontre de Deschamps.

«Moi, je ne joue pas, je ne fais pas l'équipe, je ne m'en mêle pas au quotidien, a déclaré Anigo. C'est idiot de distiller des petites phrases comme ça, alors que la situation commande de se consacrer au terrain, pour que l'équipe gagne. On ne peut pas toujours dire c'est la faute de untel ou de untel et de jouer à Calimero.»

La situation sportive de Bordeaux, incapable de s'imposer sur sa pelouse de Chaban-Delmas et toujours relégable (18e), est encore plus catastrophique mais sans les psychodrames vécus sur la Canebière. Le bateau girondin coule en silence, mais difficile d'en demander plus à une équipe qui ne parvient même pas à dominer les modestes Brestois sur son propre terrain (1-1).