Après une série de neuf matchs sans victoire, l'Impact a finalement signé son troisième succès de la saison en défaisant les Islanders de Porto Rico 1-0, dimanche, au stade Saputo.

Dominateur durant la quasi-majorité de la rencontre, l'Impact s'est longtemps cassé les dents sur le gardien adverse, Richard Martin, avant de trouver la faille. Eduardo Sebrango a de nouveau enfilé ses habits de sauveur en faisant trembler les filets adverses à la 74e minute.

Sur un centre de Philippe Billy, l'attaquant de 38 ans a parfaitement contrôlé le ballon de la poitrine avant de crucifier Martin. L'explosion de joie des 12 156 spectateurs et des joueurs de l'Impact a été à la hauteur de l'attente. Après quasiment deux mois sans victoire et le succès de Fort Lauderdale la veille, l'Impact était condamné à amasser les trois points. D'où le sentiment d'impuissance qui augmentait au fil des minutes et des occasions.

« C'est encore plus frustrant quand on ne se crée pas d'occasions, a souligné Nick De Santis. Quand on parvient à en avoir autant, on sait qu'en fin de compte, un ballon va rentrer. Cela a encore pris le bon vieux Sebrango...»

Sans un Martin impérial, l'Impact n'aurait pas eu besoin de souffrir autant face une équipe qui a décidé de reposer la majorité de ses titulaires habituels en prévision d'un match de Ligue des Champions. Peu utilisé cette saison, le gardien anglais a ainsi réalisé six arrêts de grande classe en première période, la plupart aux dépens d'Ali Gerba.

Lancé par Amir Lowery à la 19e minute, Gerba a perdu le premier de ses nombreux duels lorsque Martin a dévié sa lourde frappe en corner. Le résultat a été identique à la demi-heure de jeu sur une volée sans contrôle de 18 mètres. Dans la foulée, Martin a étendu son réseau de joueurs frustrés en bloquant les deux têtes de Ryan Pore et Cameron Knowles, qui disputaient leur premier match sous le maillot de l'Impact.

Tandis qu'Evan Bush a disputé une première mi-temps très calme - hormis un arrêt aux dépens de Kevon Villaroel à la 36e minute -, Martin a poursuivi son travail de démoralisation avec deux autres sauvetages miraculeux contre Gerba dans les arrêts de jeu.

«Je suis là pour créer des occasions et c'est ce que j'ai montré aujourd'hui. Le gardien a été superbe avec quelques beaux arrêts», a admis l'attaquant de l'Impact.

Confiance

Avec cette archi-domination stérile, De Santis a mis en garde ses troupes sur la possibilité de voir de la frustration apparaître.

«Quand on rate plusieurs occasions, cela reste dans notre tête. À la mi-temps, je leur ai dit que même s'il fallait encore chercher la victoire à la 90e minute, il ne fallait pas ressentir de la pression. Qu'il fallait qu'on reste confiants car, dans l'autre vestiaire, l'autre équipe se demandait comment nous contenir.»

Les Portoricains ont repris quelques couleurs en début de deuxième période, le temps de se créer une seule énorme occasion à la 57e minute. Le tir à bout portant de Yaikel Perez a alors dévié sur un défenseur montréalais avant de filer en corner.

Après cette alerte sans conséquence, l'Impact a repris le siège du but de Martin avec un autre tir de Pore dévié en corner à la 62e minute. Cette domination s'est encore accrue deux minutes plus tard avec l'expulsion de Perez pour un coup de poing dans le torse de Knowles.

Ce sont dans ces circonstances, et après un passage à un 4-4-2, que l'Impact a finalement fait la différence grâce au sang-froid de Sebrango.

«Avec Sebrango, il y a toujours quelque chose, a admis Gerba. On se trouve bien, on bouge bien. Ça amène une autre dimension à l'attaque.»

À reproduire samedi avec la deuxième confrontation de la saison face aux Stars du Minnesota.