Les Américaines vont très bien, merci. Elles ne sont pas fatiguées du tout. L'ivresse de la victoire récoltée lors du match épique contre les Brésiliennes? Finie, enterrée, oubliée.

La sélection féminine américaine se trouve à un seul match d'atteindre une première finale à la Coupe du monde depuis 1999 - la dernière fois où elle a remporté ce tournoi - et la seule chose qui préoccupe ses joueuses, présentement, ce sont les façons de vaincre la France.

«Perdre est hors de question», a lancé , mardi, à la veille du match de demi-finale qui opposera les États-Unis à la France. «Nous voulons tout rafler et présentement, la France nous bloque le chemin.»

Pendant ce temps, à Francfort, l'autre demi-finale mettra aux prises deux équipes aux styles divergents: le Japon, dont le système est basé sur les courtes passes et un dribbling complexe, et la Suède, qui préfère balayer le terrain au moyen de long jeux et préconiser un jeu robuste.

Les Américaines composent l'équipe la mieux classée au monde et sont les championnes olympiques en titre, mais elles étaient considérées comme des négligées quand le Mondial a commencé, il y a deux semaines. Les Allemandes, doubles championnes défendantes, étaient vues comme les grandes favorites, d'autant plus qu'elles jouaient à domicile. De plus, les États-Unis allaient devoir se frotter à l'équipe brésilienne menée par Marta, joueuse de l'année FIFA depuis cinq ans, en rondes éliminatoires.

Sauf que les Allemandes sont maintenant reléguées au rôle de spectatrices après avoir été surprises par les Japonaises en quarts de finale. Le parcours du Brésil est lui aussi terminé, à la suite d'un des matchs les plus excitants de l'histoire de la Coupe du monde féminine, qui s'est soldé aux tirs au but.

Et les Américaines? Toujours là, bien vivantes... et plus confiantes que jamais.

«Nous avons ce qu'il faut, a souligné Wambach. C'est juste une question de tout mettre ensemble.»

Il le faudra bien face à une équipe de France qui sait faire preuve de créativité et de style.

«Il s'agira pour nous d'être patientes, a noté l'entraîneure de l'équipe américaine Pia Sundhage. Nous devrons nous adapter au rythme du match et en dicter le tempo. Le milieu de terrain devra s'impliquer davantage.»

La surprise

Le Japon a causé la surprise du tournoi en éliminant l'Allemagne 1-0 en prolongation, samedi, pendant que le lendemain, la Suède décrochait une victoire de routine de 3-1 contre l'Australie.

Le Japon étant classé quatrième au monde et la Suède cinquième, cela devrait donner une demi-finale ouverte et imprévisible.

Les passes précises et les gestes vifs ont permis aux Japonaises de surprendre les Allemandes, des adversaires plus robustes. Ce match des quarts servira de sérieux avertissement aux Suédoises.

Tout comme la nulle de 1-1 que la Suède a durement arrachée au Japon dans un match préparatoire au Mondial.

«Nous n'avons pas de très bons souvenirs de notre jeu contre elles, a reconnu l'entraîneur suédois Thomas Dennerby. Nos joueuses travailleront fort pour s'assurer d'avoir le dessus.»