Manchester United peut mettre la main de façon quasi définitive sur le titre de champion d'Angleterre en ramenant au moins un point de son déplacement à l'Emirates Stadium, où le leader affrontera dimanche lors de la 35e journée une équipe d'Arsenal démoralisée.

Si les «Red Devils» évitent la défaite, il leur suffira alors de gagner leurs deux derniers matches contre Blackburn (14 mai) et Blackpool (22 mai), respectivement 16e et 17e, pour être sacrés, quel que soit le résultat du choc avec Chelsea dimanche prochain.

Les «Blues», distancés de six points, comptent donc sur les «Gunners» pour faire du rendez-vous d'Old Trafford une véritable finale de la Premier League, et non un simple baroud d'honneur, l'autre condition étant bien entendu pour eux de battre Tottenham samedi à Stamford Bridge.

Les choses ne pourraient se présenter de façon plus favorables pour Manchester United, même si Patrice Evra a appelé ses coéquipiers à «se méfier d'un animal blessé».

Les hommes d'Alex Ferguson viennent de mettre un pied et demi en finale de la Ligue des champions en réussissant une démonstration mardi chez les Allemands de Schalke 04 (2-0), qui auraient facilement pu encaisser six ou sept buts. Comme l'a dit Sir Alex, l'équipe a «atteint son pic au meilleur moment».

Du côté d'Arsenal, au contraire, l'heure est à la déprime après une semaine calamiteuse qui a anéanti leurs derniers espoirs de coiffer MU sur le fil.

Après deux matchs nuls particulièrement frustrants - contre Liverpool (1-1) sur un penalty sifflé à la 12e minute des arrêts de jeu puis à Tottenham (3-3) après avoir mené 3 à 1 - les «Gunners» ont saccagé leur ultime chance en perdant à Bolton (2-1) le week-end dernier.

Avec neuf points de retard, Arsène Wenger est condamné, à moins d'un miracle, à terminer la saison sans trophée pour la sixième année consécutive. Ce sera même mathématiquement fait si Manchester United s'impose dimanche, ce qui ne serait pas une surprise.

Les Mancuniens n'ont en effet pas perdu face à Arsenal depuis novembre 2008 et restent sur deux victoires de suite à l'Emirates, où les Londoniens ont été très médiocres ces dernières semaines (3 nuls et 1 seul but marqué lors des 3 derniers matches).

Chelsea essaiera de mettre la pression sur son adversaire direct en battant Tottenham samedi. Même si leur élimination en Ligue des champions par MU l'a un peu fait oublier, les «Blues» sont l'équipe la plus en forme depuis deux mois (7 victoires et 1 nul).

Avec un Fernando Torres enfin libéré de sa malédiction depuis son premier but inscrit le week-end dernier contre West Ham (3-0), les tenants du titre veulent croire en un retournement de situation qui serait un des plus époustouflants jamais vus. Le 15 février, les hommes de Carlo Ancelotti avaient 15 points de retard sur le leader (et un match en moins).