La vente du club Liverpool aux propriétaires des Red Sox de Boston demeure indécise puisqu'un homme d'affaires singapourien a présenté une offre améliorée pour acquérir l'équipe de Premier League. De plus, les avocats des actuels propriétaires ont mentionné qu'un troisième groupe a également fait un offre.

La Royal Bank d'Écosse, le principal créancier des dettes de l'équipe, s'est présentée devant la Haute Cour de Londres afin d'obtenir une ordonnance pour empêcher les copropriétaires Tom Hicks et George Gillett fils de remplacer deux des trois membres du conseil d'administration qui appuient la vente pour 300 millions de livres (482,1 millions $ CAN) à la société New England Sports Ventures (NESV), propriétaire des Red Sox de Boston.

Richard Snowden, l'avocat représentant la banque, a accusé Hicks et Gillett de «miser sur une rupture de contrat... pour faire capoter le processus de vente» en tentant de congédier le directeur général Christian Purslow et le directeur commercial Ian Ayre.

«C'est une démontration flagrante d'arrogance de la part de MM. Hicks et Gillett, a mentionné Snowden dans une salle d'audience remplie. Hicks et Gillett tentent de tirer profit de la confusion qu'ils ont provoquée.»

Le tribunal doit également se prononcer si le président du conseil d'administration, Martin Broughton, avait autorité pour conclure la vente.

Paul Girolami, qui représente Hicks et Gillett, n'a pas contesté la question de la rupture de contrat, mais a remis en cause la légitimité du processus de vente.

Pendant l'audition de la cause, le milliardaire singapourien Peter Lim a émis un communiqué dans lequel il annonçait qu'il haussait son offre à 320 millions de livres (514,1 millions $ CAN), avec un montant additionnel de 40 millions de livres (64,3 millions $) pour acheter de nouveaux joueurs.

Lim, âgé de 57 ans, a ajouté qu'il n'aurait besoin d'aucun financement pour concrétiser son offre et qu'il disposait de tout l'argent dans sa réserve de trésorerie. Liverpool, qui a remporté le dernier de ses 18 titres en ligue anglaise en 1990, connaît son pire début de saison depuis 1953 et le club est menacé de déclassement.

Au tribunal, les avocats de Hicks et Gillett ont pris tout le monde par surprise quand ils ont mentionné qu'un fonds spéculatif américain - Mill Financial - était disposé à couvrir la dette du club et s'engageait pour 100 millions de livres (160,6 millions $ CAN) en vue de la construction d'un nouveau stade.

Mill Financial avait contribué au refinancement du prêt obtenu par Gillett pour acheter l'équipe en 2007. Le fond spéculatif détient le contrôle technique de 50% des actions de Gillett.

Hicks et Gillett doivent rembourser 285 millions de livres (457,9 millions $ CAN) à la Royal Bank d'Écosse d'ici vendredi. Si cette date n'est pas respectée, la banque pourrait prendre le contrôle du club et organiser la vente elle-même, selon certains juristes.