Marc Dos Santos avait raison de se méfier des Railhawks de la Caroline malgré leur début de saison moyen. Ils ont stoppé l'Impact dans sa séquence de cinq matchs sans défaite en championnat en l'emportant 2 à 0, hier, dans un stade Saputo rempli à pleine capacité.

Sans avoir disputé le match de la saison, les joueurs de la Caroline ont donné une véritable leçon de réalisme en profitant de deux erreurs montréalaises.D'entrée de jeu, ils ont muselé la troupe montréalaise grâce à un pressing très haut sur le terrain. Forcés de jouer très rapidement, les défenseurs de l'Impact ont alors commis un grand nombre de mauvais dégagements et de pertes de balle.

Comme à la 19e minute alors que Nevio Pizzolitto a perdu la possession du ballon à 25 mètres de son but, conduisant à un tir de Floyd Franks. Une frappe sans grand danger, mais qui a montré que chaque petite erreur allait être exploitée à fond par la Caroline.

Illustration une minute plus tard, sur un long ballon aérien de David Hayes mal jugé par Cédric Joqueviel. Étienne Barbara s'est trouvé seul devant Matt Jordan pour ensuite le crucifier d'un tir à ras de terre.

«Ils nous ont pris au dépourvu, a expliqué le capitaine Nevio Pizzolitto, qui a atteint la barre des 20 000 minutes jouées en carrière. L'attaquant a contourné Cédric et je n'étais pas là pour le couvrir. Ce sont des choses que l'on sait, mais aujourd'hui, ç'a été un peu plus dur pour les jambes avec 10 matchs en un mois.»

Pour la quatrième fois de la saison, l'Impact s'est retrouvé mené au score à domicile. Il a déjà comblé ce genre de déficit à trois reprises, contre Portland, Minnesota et Vancouver.

Finition déficiente

La deuxième mi-temps a d'ailleurs été meilleure pour l'Impact. Les Montréalais sont parvenus plus facilement à contourner le bloc des Railhawks et à s'approcher de la cage défendue par Eric Reed. L'Impact s'est-il ajusté à la mi-temps?

«Quand une équipe marque un but, elle a tendance à défendre derrière, explique le défenseur Philipe Billy. Du coup, ça nous rapproche de leur but et en même temps, on les a fait reculer encore davantage.»

Cette domination a alors débouché sur de bonnes occasions montréalaises.

À la 64e notamment, alors que le geste acrobatique de David Testo est passé à la droite du but des Railhawks. Ou encore à la 73e avec une volée complètement manquée par Leonardo Di Lorenzo. Rocco Placentino a également péché dans la finition, un domaine qui inquiète particulièrement Marc Dos Santos.

«Il faut que les joueurs se réveillent et que les attaquants soient beaucoup plus efficaces. Depuis le début de la saison, les buts viennent des milieux de terrain ou des défenseurs, c'est inquiétant. On ne va pas pouvoir rester comme ça longtemps. On va devoir prendre des décisions importantes parce qu'on n'est pas ici en vacances.»

Le dernier quart d'heure du match a été à l'avantage de l'Impact. Avec l'entrée de Simon Gatti à la place de Nevio Pizzolitto à la 82e, Dos Santos a pris tous les risques en passant à une défense à trois joueurs.

L'égalisation a été proche sur un coup franc de Di Lorenzo repris de la tête par Roberto Brown. Mais là aussi, la précision n'y était pas.

Le danger d'une telle domination est connu: la contre-attaque. C'est à la conclusion de l'une d'elles qu'Andriy Budnyy a doublé l'avance des Railhawks à la 90e.

Un but qui a confirmé la première défaite de l'Impact depuis le match inaugural, le 11 avril à Austin. Et qui empêche Montréal de se hisser au premier rang de la conférence de la NASL. Pas une situation idéale avant de passer en mode amical pour la visite du grand AC Milan, mercredi au Stade olympique.