Les deux poursuivantes de l'Inter, l'AC Milan (2e), euphorique face au Genoa (5-2) mercredi, et la Juventus (3e), qui, à l'inverse, a souffert pour battre Parme (1-2) au sortir d'un mois de décembre calamiteux, s'affrontent dimanche à Turin lors de la 19e journée du championnat d'Italie.

L'enjeu: l'Inter - qui accueille la lanterne rouge Sienne samedi - dispose d'une telle avance en tête (+8 sur Milan, +9 sur la Juve) que le choc ne concerne que la 2e place. Néanmoins, la leader n'étant pas à l'abri d'une défaillance, les deux rivales ont intérêt à ne pas perdre davantage de points.

L'état de forme: mercredi, la Juve n'a pas bien joué à Parme. Mais grâce à une détermination qui lui faisait défaut ces derniers temps, elle est parvenue à l'emporter (1-2). Un profond soulagement après les cinq défaites, toutes compétitions confondues, enregistrées lors des six derniers matches de 2009. Mais comme l'a souligné Ciro Ferrara, ce succès arraché dans la douleur ne garantit encore rien. «Tout cette détermination ne suffira pas (contre Milan). Il faut encore s'améliorer, notamment sur le plan du jeu», a dit l'entraîneur.

A Milan, la situation est à peu près inverse. Une défaite contre Palerme (0-2) mise à part, le club lombard - qui a disputé un match de moins que la Juve -, accumule les succès depuis début octobre (8 victoires, 2 nuls et 1 défaite). Mercredi, le Genoa, qui a encaissé 5 buts et concédé 3 penalties, a été complètement étourdi par le jeu offensif mis en place par l'entraîneur Leonardo, avec un Ronaldinho épatant, un Borriello de plus en plus efficace (2 buts) et un Beckham qui, à peine débarqué de Los Angeles, est déjà dans le bon tempo.

Ils manquent: côté infirmerie, la Juve n'est pas gâtée. Après l'attaquant Iaquinta, le milieu Camoranesi et le gardien Buffon, Trezeguet, son meilleur buteur (7 buts), s'est blessé contre Parme (entorse, 40 jours de convalescence). Les quatre feront défaut dimanche, tout comme le milieu malien Sissoko, parti à la CAN en Angola, ainsi que le latéral droit Caceres, suspendu. A Milan, l'infirmerie est moins garnie: seuls le milieu Seedorf et le latéral Zambrotta sont forfaits à coup sûr, tandis que l'attaquant Pato, touché à la cuisse droite, est très incertain.

Ils brillent: signe que la Juve n'est pas encore au mieux, c'est le défenseur central Chiellini qui a été le plus en vue contre Parme. Côté offensif, le meneur de jeu Diego a montré des progrès, mais son apport demeure encore bien en-deçà de ce qui était attendu. A Milan, Borriello a fait fi de la concurrence d'Inzaghi et d'Huntelaar, et s'impose aujourd'hui comme le meilleur attaquant italien avec Gilardino (Fiorentina). Pour le servir, il peut compter sur des pieds magiques, ceux de Ronaldinho et Beckham. Un peu plus en retrait, le capitaine Ambrosini, à force de récupérer des ballons et de courir partout, est devenu le patron du milieu, éclipsant presque les champions du monde Gattuso - tout juste revenu de blessure - et Pirlo, lesquels ne déméritent pourtant pas.