Le président de l'Union européenne de football (UEFA), Michel Platini, a qualifié de «problème purement national» le projet du parlement espagnol visant à supprimer le privilège fiscal dont bénéficient les stars étrangères les mieux payées, dit «loi Beckham», a-t-il déclaré jeudi.

Interrogé lors de sa visite au Parlement européen à Bruxelles, Platini a estimé que «l'UEFÀ n'a aucune emprise sur la fiscalité qui est du ressort des pays» et qu'il n'a donc «pas à commenter la situation en Espagne».

La Ligue de football espagnole (LFP) envisage une grève du championnat ce week-end pour dénoncer l'accord politique annoncé mardi entre le parti socialiste au pouvoir (PSOE) et d'autres partis de gauche visant à modifier la «loi Beckham» qui permet aux étrangers les mieux lotis de payer moins d'impôts que les contribuables nationaux à revenus équivalents.

La «loi Beckham», élaborée à l'origine pour favoriser l'installation de chercheurs étrangers, est surtout devenue célèbre pour les économies qu'elle permet de réaliser aux grandes stars internationales du football et aux clubs.

Les joueurs ne sont imposés sur le revenu qu'à hauteur de 24% contre 43% pour les Espagnols avec des salaires équivalents. L'international anglais David Beckham a été l'un des premiers à en bénéficier lorsqu'il jouait au Real Madrid.

Mercredi, le président du FC Barcelone Juan Laporta a déclaré que la suppression de la «loi Beckham» pourrait «porter préjudice à la compétitivité» du football espagnol.