Avis aux amateurs: aujourd'hui, la ville est soccer. C'est en effet au Stade olympique que les Girondins de Bordeaux et l'En Avant de Guingamp se disputent le Trophée des champions, à l'occasion d'un match qui devrait attirer 30 000 fans, pour la plupart des Français. Une rare occasion de voir du soccer de si haut niveau, ici même à Montréal.

De l'avis de toutes les personnes interrogées, il ne s'agit toutefois pas là d'un match très important, sur le plan sportif. D'abord, parce qu'il oppose deux équipes de deux divisions différentes: les champions de France de Ligue 1 - Bordeaux - aux vainqueurs de la Coupe de France - les Bretons. Ensuite, parce que la saison est encore jeune, que les joueurs risquent de jouer de prudence, ne voulant surtout pas se blesser.

 

Mais qu'importe, ces joueurs restent des professionnels de très haut calibre, comme on en voit rarement en ville. «Ce Trophée n'est pas très important. C'est surtout l'occasion de voir de grands joueurs d'équipes françaises, fait valoir Olivier Perez, directeur général de l'Union française, qui a travaillé de concert avec l'Impact de Montréal pour promouvoir la rencontre. C'est aussi l'occasion de voir Gourcuff - le buteur de Bordeaux -, le plus grand espoir du foot français.»

Même son de cloche de la part de Mehdi Bekri, le fils du propriétaire du bar L'Barouf, un endroit bien apprécié des amateurs de soccer, rue Saint-Denis. «Ce n'est pas un match important en tant que tel, mais il va y avoir de grands joueurs, dit-il, de beaux joueurs comme on n'en voit pas à Montréal. Gourcuff va être là! C'est comme aller voir Zidane.»

Les partisans de l'En Avant de Guingamp ont quant à eux réservé une bonne centaine de places, dans l'aire des partisans. Et, ironie du sort, quoi qu'il advienne, ils sont sûrs de sortir vainqueurs, explique Claude Rolland, président de l'Union des Bretons du Canada. «Nous, les Bretons, nous avons le coeur partagé, parce que le meilleur buteur de Bordeaux, c'est Yoann Gourcuff, un Breton pur beurre salé, dit-il à la blague. Alors quel que soit le vainqueur, on aura gagné!»