Ramires, le percutant milieu de terrain du Brésil, est en train de gagner sa place de titulaire dans la Seleçao de Dunga à la Coupe des Confédérations, où il reste un des deux seuls joueurs locaux à s'imposer, au milieu des stars jouant en Europe.

Il s'appelle Ramires Santos de Nascimento (Nascimento, comme Pelé, mais c'est un nom courant au Brésil), et pourrait bien refaire parler de lui. Il a le profil du milieu de terrain moderne, un joueur rapide et technique, capable de se projeter rapidement vers l'avant et de marquer (27 buts en 108 matches avec le Cruzeiro Belo Horizonte).

Ramires, qui va bientôt quitter le club du Minas Gerais pour le Benfica Lisbonne (pour 7,5 millions d'euros), a encore été un des meilleurs Auriverdes contre l'Afrique du Sud en demi-finales: il a obtenu le coup franc décisif transformé par Daniel Alves (87) en étant fauché juste sur la craie de la surface de réparation par Aaron Mokoena.

«Ce n'est pas seulement moi, dit-il à l'AFP dans un sourire modeste, il y avait aussi la passe de Kaka. Toutes nos actions sont construites, c'est un jeu d'équipe.»

Il avait déjà crevé l'écran et la défense azzurra contre l'Italie (3-0 en poules), où une de ses frappes avait heurté le poteau. Appelé pour la première fois chez les A par Dunga pour les matches qualificatifs contre le Paraguay (2-1) et l'Uruguay (4-0), début juin, Ramires était chaque fois entré en jeu pour la dernière demi-heure, à la place d'Elano.

«Patrick Vieira» ou «Le Kényan bleu»

En Afrique du Sud, il a encore joué les 30 dernières minutes contre l'Egypte (4-3), cette fois à la place de Robinho, puis n'a plus quitté l'équipe. «Je suis arrivé très tranquille en sélection, l'accueil a été formidable. J'essaie de saisir l'opportunité qui m'est donnée.»

Dunga aime sa discipline et sa capacité à se projeter en un éclair vers l'avant. C'est pour cette qualité qu'au Brésil les supporters le surnomment Patrick Vieira, ou le Kényan bleu (couleur du Cruzeiro), pour son endurance de marathonien.

Le sélectionneur se reconnaît dans ses qualités de travailleur. Ramires était dans son équipe olympique, médaillée de bronze à Pékin. Il lui confie même de plus en plus de responsabilités. Contre l'Afrique du Sud, il l'a changé de registre, «pas défensif ni offensif, explique Dunga, mais dans une position différente. Je voulais qu'il ait la liberté d'occuper les espaces derrière les attaquants, car il y avait beaucoup de joueurs adverses devant la balle».

«Bien sûr que ça me donne confiance, répond Ramires. Mais toute l'équipe a confiance: nous voulons décrocher le titre.»

Seul Brésilien du onze de base en Afrique du Sud, avec l'arrière gauche André Santos, Ramires explique sa méthode par un grand classique du sport: «Le travail, le travail, le travail». Il est prêt à partir à la conquête de l'Europe.