Trois jours après avoir conquis la Coupe du roi, le FC Barcelone est devenu champion d'Espagne grâce à la défaite du Real Madrid samedi à Villarreal (3-2) l'assurant mathématiquement de la première place.

Alors que le Barça peut tout remporter cette saison, avec encore à disputer la finale de la Ligue des champions contre Manchester United le 27 mai à Rome, l'entraîneur Josep Guardiola n'avait jamais fait mystère de sa préférence.

 «La Liga est le plus beau des trophées, celui qui révèle qui a été le meilleur, celui qui apporte le plus grand réconfort et le plus de reconnaissance», avait assuré il y a une semaine le technicien catalan, 38 ans et qui connaît sa première saison dans l'élite après s'être fait les dents au Barça B (4e div.).

Des milliers de supporteurs «culés», décidément gâtés cette saison, ont fêté ce nouveau trophée à Barcelone (nord-est) autour de la fameuse fontaine des Canaletas, traditionnel lieu de célébration des victoires du club catalan.

Le FC Barcelone réalise le premier doublé Liga-Copa depuis la saison 1997-1998 --déjà le club catalan, alors entraîné par Louis Van Gaal-- en remportant le 19e titre de champion de son histoire.

L'équipe «blaugrana», séduisante et spectaculaire toute la saison à l'image de l'attaquant argentin «Leo» Messi, pourrait devenir le 27 mai la première équipe espagnole à réaliser le triplé Championnat-Coupe-C1.

Petite revanche du destin, c'est l'équipe qui l'avait privé des célébrations du titre de champion à domicile le week-end dernier, Villarreal, qui lui a finalement offert la Liga en battant le Real Madrid samedi.

«SMS en catalan»

Avec huit points d'avance avant son match à Majorque dimanche, comptant pour la 36e journée, le Barça ne peut plus être rejoint par le Real (2e), qui n'a au mieux que six points à prendre.

Le milieu de terrain ivoirien Yaya Touré avait donné sa préférence pour que la Liga tombe dans leurs mains dès samedi soir pour pouvoir se concentrer «à 100%» sur la finale de la Ligue des champions.

Touré, auteur de l'égalisation mercredi en Coupe contre Bilbao (4-1), avait ajouté qu'il ne fêterait pas le titre: «Je resterai à la maison et j'enverrai un SMS en catalan au capitaine (Carles Puyol) et à Xavi».

Le Barça avait remporté sa dernière Liga en 2006, laissant les deux dernières saisons le titre à son plus grand rival, le Real, sacré 31 fois et assuré cette saison de la deuxième place.

L'arrivée de Guardiola, les départs de Ronaldinho et Deco, ainsi que l'explosion définitive de Messi et d'Iniesta, sont quelques-unes des explications de la passation de pouvoir.

Le tournant définitif de la Liga, largement dominée par un Barça leader depuis la 9e journée, a été le «Clasico» retour entre les Catalans et les Madrilènes au stade Santiago-Bernabeu, à l'occasion de la 34e journée.

Le Real, très accrocheur depuis l'arrivée en décembre de l'entraîneur Juande Ramos en remplacement de Schuster, pouvait revenir à un point mais le Barça s'est imposé 6-2, reprenant sept longueurs d'avance et tuant quasiment tout suspense.