Diego Maradona a assuré lundi qu'il ne voulait «ressembler à personne» en tant entraîneur de l'équipe d'Argentine, avant d'affronter la France en amical mercredi à Marseille.

Q: De quel sélectionneur argentin champion du monde vous sentez-vous le plus proche: Carlos Bilardo (1986) ou Cesar Luis Menotti (1978)?

R: «Bilardo sur le plan tactique et Menotti au niveau de la motivation, ce serait la perfection. Mais ce sont des moments. Des manières d'appréhender les matches. Menotti a eu son moment, Bilardo le sien et moi, je veux avoir le mien. Je veux être authentique, je veux être moi-même, je ne veux ressembler à personne. Il s'agit de retenir toutes les bonnes choses que m'ont données mes entraîneurs, comme Miguel Angel Lopez (entraîneur de Maradona aux Argentinos Juniors en 1979). Je me souviens de tout ce qu'il m'a dit, et il avait raison».

Q: Vous sentez-vous apprécié comme sélectionneur?

R: «Ca ne change rien. Quelqu'un a dit que j'avais perdu en popularité, mais ce n'est pas sûr. Je ne veux pas que la question Maradona entraîneur passe devant la responsabilité du joueur argentin. Parfois, je ne donne pas d'interview ou je n'apparais pas sur les couvertures des magazines people, parce que Messi et Riquelme jouent, et que ce sont eux les vrais protagonistes. Je veux être le sélectionneur de l'Argentine. Je vis, je rêve et je me réveille en me demandant comment je pourrais améliorer cette sélection. Je ne pense à rien d'autre. Je veux améliorer les joueurs argentins».

Q: Qu'attendez-vous de Messi?

R: «Je le veux buteur, passeur, tout. Son meilleur poste, c'est celui qu'il a à Barcelone. A droite, à venir chercher le ballon et plonger dans l'axe. Voilà la position où il se sent le plus à l'aise. Si vous êtes sélectionneur et que vous le placez à gauche alors qu'il se sent mieux à droite, vous êtes un taré! Il faut le laisser là, essayer de lui transmettre le ballon dans le tempo qu'il veut et le laisser jouer. Je parle beaucoup avec lui. Il traverse une période que j'ai connue aussi, j'essaie de le tranquilliser pour ne pas qu'il devienne fou. Cristiano Ronaldo l'a devancé pour le Ballon d'or, mais il a encore dix ans pour le gagner».