Le président du Real Madrid, Ramon Calderon, a nié mercredi avoir été au courant d'une manipulation d'un vote lors d'une assemblée générale du club, révélée mardi par le journal sportif Marca.

«Je peux le jurer sur mon honneur: aucun d'entre nous n'a participé, de manière directe ou indirecte, à la présence de personnes non autorisées lors de la dernière assemblée du Real Madrid», a déclaré M. Calderon lors d'une conférence de presse au stade Santiago-Bernabeu, en présence de tous les autres membres de la direction du club espagnol.

Il a également annoncé le licenciement d'un employé, membre du département des «socios», Mariano Rodriguez «Nanin», tenu comme principal responsable pour avoir laissé entrer lors de l'assemblée de faux «socios» du Real.

Son supérieur, Luis Barcena, a présenté sa démission, qui a été acceptée par la direction, a ajouté le président du club 31 fois champion d'Espagne.

M. Calderon, qui a qualifié l'affaire de «très grave», souhaite que cette assemblée générale, qui s'est tenue le 7 décembre 2008, soit de nouveau organisée, ce qui est à l'étude par les services juridiques du club, a-t-il ajouté.

Il a en revanche rejeté la possibilité de convoquer prochainement des élections, pour ne pas porter préjudice à l'équipe, actuellement 2e du Championnat, à 12 points du FC Barcelone, et qualifiée pour les 8e de finale de la Ligue des champions.

«Je ne ferais aucun bien à ce club en démissionnant», a-t-il assuré. «J'ai, nous avons, la conscience tranquille».

Le quotidien Marca affirmait mardi que Calderon avait «manipulé de manière préméditée la composition» de l'assemblée générale annuelle du club pour obtenir un vote favorable. Mercredi, il publiait des photos de faux «compromisarios» (membres délégués) et de faux «socios» à l'assemblée générale, votant en sa faveur.

Le vote de cette assemblée a permis d'approuver les comptes du dernier exercice, le budget de l'actuelle saison et la nomination des membres de la nouvelle assemblée électorale.

Ramon Calderon a été élu en juillet 2006. Son mandat court jusqu'en 2010.