Ken Hitchcock a obtenu une victoire à son premier match avec les Oilers d'Edmonton, tard hier soir à San Jose.

Les vedettes des Oilers ont permis Ken Hitchcock et aux Oilers de battre les Sharks 4-3 en prolongation.

Connor McDavid a effectué la passe à Leon Draisaitl sur le but gagnant en prolongation pour son troisième point du match. Draisaitl a obtenu trois points lui aussi.

Un nouveau coach espère toujours voir ses stars se lever dès le départ pour marquer le début de son règne.

L'arrivée de Hitchcock à Edmonton a soulevé tantôt l'indignation, tantôt la dérision. Est-ce parce qu'il a 66 ans? Qu'il est réputé pour son style rugueux? Pourquoi cet homme a si mauvaise réputation?

Hitchcock vient au troisième rang de l'histoire de la LNH au chapitre des victoires derrière Scotty Bowman et Joel Quenneville. Il a gagné une Coupe Stanley à Dallas et atteint trois autres fois le carré d'as. Il n'effacera pas les bourdes du DG, mais c'est l'homme parfait pour donner à un club en panne l'électrochoc nécessaire pour se relancer.

À sa première saison avec les Flyers de Philadelphie, en 2002-2003, il a permis à l'équipe de maintenir une fiche de 45-20-13 et d'atteindre la deuxième ronde des séries.

À sa première saison avec les Blues, en 2011-2012, après avoir remplacé Davis Payne en novembre, St-Louis a conservé une fiche de 43-15-11 et atteint la deuxième ronde des séries.

L'an dernier à Dallas, à sa première saison là-bas, les Stars ont raté les séries par trois points avec une fiche de 42-32-8.

Une seule fois n'a-t-il pas obtenu de résultats positifs immédiats, à Columbus, un club à la dérive lors de son embauche en 2006. Il a néanmoins pu les mener aux séries éliminatoires pour la première fois de son histoire deux ans plus tard. 

Sa fiche en carrière s'établit à 823-506-207. On ne parle pas ici d'un entraîneur perdant qui parvient à se trouver un job parce qu'il est beau parleur.

Son embauche à St. Louis en 2011 avait suscité des réactions semblables. En cinq ans sous sa gouverne pourtant, les Blues n'ont jamais raté les séries, ils ont terminé deux fois premiers dans la division Centrale, trois fois deuxièmes, et atteint le carré d'as une fois, une première en dix ans et une troisième fois seulement depuis 1971.

Dans une entrevue qu'il m'avait accordée en 2012, Hitchcock avouait s'être renouvelé au fil des années. «J'ai beaucoup lu sur la génération Y récemment, m'avait-il confié au bout du fil. Sans compter les nombreux séminaires auxquels j'ai assisté. Les jeunes athlètes de ce groupe d'âge sont plus exigeants envers eux-mêmes que n'importe quelle autre génération. Il faut leur laisser leur espace et maintenir un niveau d'énergie positif. J'ai dû changer mes comportements. On peut être en furie, mais ils ne doivent pas le sentir. Auparavant, je pouvais laisser traîner mes colères. C'est de l'énergie négative inutile.»

Hitchcock a accepté un contrat pour terminer la saison seulement. Le DG Peter Chiarelli a sûrement reçu cet ordre de la part de son supérieur immédiat, le président Bob Nicholson. Chiarelli a multiplié les bourdes ses dernières années et seul Connor McDavid sauve l'équipe d'un désastre total. Si l'équipe ne se replace pas sous Hitchcock, Chiarelli perdra probablement son emploi lui aussi à la fin de la saison. 

Chiarelli se cherche un défenseur offensif droitier. Il a pourtant échangé Justin Schultz aux Penguins pour un choix de troisième ronde en 2016. Schultz a obtenu 51 points à sa première saison complète à Pittsburgh il y a deux ans. 

Chiarelli se cherche un ailier pour compléter McDavid. Deux des meilleurs compteurs de l'équipe, Taylor Hall a été échangé pour le défenseur Adam Larsson, tandis que Jordan Eberle est passé aux Islanders pour Ryan Strome qui, depuis, a été échangé aux Rangers pour Ryan Spooner. 

Le DG des Oilers croyait pouvoir remplacer Hall par Milan Lucic, mais celui-ci était sur la pente descendante lorsqu'il a accepté un contrat de 42 millions pour sept ans. Lucic a deux buts à ses 66 derniers matchs. Lucic a admis plus tard avoir longuement hésité entre le Canadien et les Oilers avant de signer. Merci Peter!

On l'a aussi souvent évoqué ici: Chiarelli a aussi gaspillé des choix de première et deuxième rondes pour un jeune défenseur surévalué, Griffin Reinhart. Celui-ci est toujours dans la Ligue américaine trois ans et demi plus tard dans l'organisation des Golden Knights et il a souvent été soumis au ballotage sans être réclamé. Le choix de première ronde aurait pu permettre aux Oilers de repêcher Mathew Barzal, Thomas Chabot, Kyle Connor ou Brock Boeser. 

Plusieurs espoirs des Oilers n'ont pas su se développer adéquatement sous l'autorité de Todd McLellan. Voyons si Hitchcock aura plus de succès avec Jesse Puljujarvi et compagnie. Chez les Blues, Tarasenko avait beau le détester, il a connu sa seule saison de 40 buts avec lui. Jaden Schwartz a eu sa meilleure saison en carrière sous son autorité aussi.

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Les Oilers ont pris des tonnes de mauvaises décisions au fil des années. Non seulement Chiarelli a-t-il échangé son meilleur défenseur offensif droitier Justin Schultz, mais son prédécesseur, Craig MacTavish, a offert Jeff Petry au Canadien contre un choix de deuxième ronde en 2015. Petry serait utile aux Oilers aujourd'hui. Guillaume Lefrançois a parlé de Petry à Taylor Hall à l'occasion de sa visite au New Jersey. Hall appréciait beaucoup Petry, pour le meilleur et pour le pire.