Les Penguins de Pittsburgh semblent échouer là où les Sénateurs d'Ottawa excellent : le contrôle des émotions.

On a observé à maintes reprises depuis le début de cette série de finale d'Association les crises de Phil Kessel sur le banc, contre lui même ou envers ses coéquipiers. Evgeni Malkin a lui aussi pété les plombs sur le banc.

Les Sénateurs mènent cette série 2-1 et Pittsburgh devra retrouver une certaine harmonie afin de survivre.

Ottawa a traversé mille épreuves cette année. Il y a eu le cancer de l'épouse du gardien Craig Anderson. Les sévères commotions cérébrales subies par Clarke MacArthur. L'ancien DG Bryan Murray qui combat toujours un cancer, sans compter le propriétaire Eugene Melnyk, désormais remis d'une transplantation du foie.

Ces facteurs expliquent-ils l'abnégation, la résilience et le stoïcisme des Sénateurs lorsque les matchs deviennent plus difficiles ?

L'entraîneur Guy Boucher, diplômé en psychologie, a été amené hier en conférence de presse à évoquer ce contrôle des émotions.

« Ça n'était pas très bon en début de saison. Nous y avons travaillé très fort dès le premier jour du camp d'entraînement. On a commencé à sentir une amélioration à ce chapitre à compter deuxième mois de la saison, et ça n'a jamais cessé. Peu importe le défi, que ça soit participer aux séries ou y survivre, on a toujours réussi à se ressourcer physiquement, psychologiquement et émotivement. Je donne tout le crédit aux joueurs, ils ont vraiment grandi en ce sens. »

Les Rangers de New York étaient favoris en deuxième ronde contre les Sénateurs. Les Bruins de Boston aussi à certains égards. Sans oublier les Penguins.

Une victoire dans le quatrième match ce soir pourrait assommer Pittsburgh. Déjà que leur infirmerie est pleine, avec d'autres blessures récemment à Justin Schultz et Bryan Rust, qui force l'entraîneur Mike Sullivan à utiliser à outrance des joueurs de soutien. Ron Hainsey et Mark Streit font leur gros possible, mais ils ont désormais leurs limites...