Le parcours olympique des volleyeuses de plage Annie Martin et Marie-Andrée Lessard a pris fin, jeudi. À son dernier match de la ronde préliminaire, le duo québécois s'est incliné en trois manches de 21-12, 23-25 et 15-10 face aux Italiennes Marta Manegatti et Greta Cicolari.

Lessard et Martin, qui avaient annoncé avant les Jeux qu'elles prendraient leur retraite au terme de leur passage à Londres, ont donc joué le dernier match de leur carrière.

Après avoir perdu leurs deux premiers affrontements aussi en trois manches contre les Britanniques et les Russes, les deux joueuses savaient que la tâche serait ardue contre les Italiennes, septièmes favorites du tournoi.

Lessard et Martin, 19es têtes de série, ont entrepris le match avec détermination, tenant tête à leurs adversaires jusqu'à mi-chemin en première manche. Les Italiennes ont ensuite pris l'ascendant et dicté le ton des échanges pour remporter la manche initiale 21-12. «Nous avons trouvé ça un peu difficile. Après la première manche, nous nous sommes dit qu'il fallait prendre notre courage à deux mains pour essayer d'être plus agressives au service et améliorer notre side-out», a raconté Annie Martin.

La deuxième manche a été chaudement disputée et a connu un dénouement enlevant. Après avoir sauvé quatre balles de match, Martin et Lessard ont réussi à renverser la vapeur et à s'imposer 25-23. «Lorsque nous perdions 18-20, j'étais au service et je me suis dit: "Annie, c'est peut-être le dernier service de ta carrière, profites-en". J'ai regardé la foule et j'ai vraiment apprécié ce moment. Finalement, nous avons réussi à aller chercher la manche en réussissant des beaux jeux à un moment-clé. »

«C'était une belle surprise de les amener en troisième manche. C'est un bel accomplissement, a renchéri Marie-Andrée Lessard. Nous avons profité du court central jusqu'à la fin. Nous voulions étirer le plaisir le plus possible!» a-t-elle ajouté en riant.

Les Québécoises ont offert une belle opposition lors de la manche ultime, mais n'ont pu empêcher les Italiennes de filer vers la victoire en l'emportant 15-10. «C'est sûr que nous espérions que ça tourne pour nous encore une fois, mais en même temps, nous nous sommes bien battues, a commenté Lessard. Nous avons joué du bon volleyball et nous avons eu du plaisir alors c'est ce qui compte le plus.»

Leurs adieux à la compétition ne sont pas passés inaperçus puisque pour les deux volleyeuses ont joué le dernier match de leur carrière devant une foule de 15 000 personnes. «Il n'y a pas de meilleure fin qu'avec 15 000 fans dans le stade plus toutes les personnes qui nous regardent et qui nous supportent depuis plusieurs années, a admis Lessard. C'était un sentiment spécial. Nous avons été chanceuses car la foule nous a adoptées pour nos matchs contre la Russie et l'Italie alors c'était extraordinaire. Ça nous a porté à être encore meilleures et à nous dépasser pour faire les meilleurs jeux possibles.»

«La foule était extraordinaire. Parfois, nous ne faisions que toucher la balle en défensive sans parvenir à la relever, mais elle criait. Il y avait beaucoup d'atmosphère», a poursuivi Annie Martin.

Les deux joueuses savaient depuis longtemps qu'elles en étaient à leur dernier tour de piste, raison pour laquelle elles étaient sereines en voyant la fin arriver. «Il n'y a pas de tristesse, souligne Martin. Le volleyball m'a beaucoup apporté et maintenant, c'est la fin. Les deux, nous sommes prêtes à ça.»

«Ça fait plusieurs années que nous nous consacrons au volleyball de plage. Toutes les décisions étaient prises en fonction de notre sport. Nous sommes prêtes à passer à autre chose, même si c'est sûr qu'il y a un peu de nostalgie. Nous avons tellement eu de plaisir ensemble Marie-Andrée et moi et avec Vincent (Larivée, leur entraîneur). Nous ne formerons plus une équipe désormais tous les trois. »

Annie Martin et Marie-Andrée Lessard commenceront leur retraite en allant encourager leurs compatriotes aux Jeux de Londres. «Dès demain, nous nous mettons à la recherche de billets! Nous allons profiter de la fin des Jeux et visiter la ville. Ensuite, une pause va s'imposer. Puis, nous verrons où la vie nous mènera!» a conclu Lessard.