(Paris) Après l’exclusion de la Russie et de la Biélorussie du sport international préconisé lundi par le Comité international olympique (CIO), voici les principaux précédents de sanctions sportives pour des raisons politiques :

Première et Seconde guerres mondiales

Les deux conflits mondiaux du XXe siècle (1914-1918 et 1939-1945) ont eu pour conséquence l’absence des pays vaincus aux éditions des Jeux olympiques suivants.

Tenues pour agresseurs lors de la Première Guerre mondiale, l’Autriche, la Bulgarie, l’Allemagne, la Hongrie et la Turquie sont ainsi tenues à l’écart des JO d’Anvers (1920). L’Allemagne est de nouveau exclue des JO de 1924 à Paris.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne et le Japon sont privés de Jeux en 1948 (été à Londres et hiver à Saint-Moritz).

Apartheid

En conséquence de la mise en place de sa politique d’apartheid, l’Afrique du Sud se voit interdire par le CIO de participer aux JO de 1964 à Tokyo. Une suspension qui ne sera levée pour ce pays qu’en 1992, aux JO de Barcelone, après la libération de Nelson Mandela et le processus de démocratisation.

Invasion soviétique en Afghanistan

Pour protester contre l’invasion soviétique en Afghanistan, les États-Unis boycottent les jeux de Moscou en 1980. Au total, 65 pays déclineront l’invitation russe (Allemagne de l’Ouest, Canada, Japon…).

Quatre ans plus tard, aux JO de Los Angeles, les pays du bloc de l’Est rendent la politesse aux Américains, avec le boycottage de l’URSS et d’une quinzaine de ses alliés.

Guerre dans les Balkans

En conséquence de la guerre dans les Balkans et des sanctions décidées par l’ONU, la Yougoslavie n’est pas autorisée à disputer les Jeux de Barcelone en 1992. Les sportifs yougoslaves ont néanmoins la possibilité de concourir en tant que participants olympiques indépendants (IOP).