Les journalistes aiment le café et la bière. Et la Chine, elle n’était pas préparée à ça.

Les Jeux olympiques sont partis à un train d’enfer dans les montagnes de Zhangjiakou. Il y a souvent deux ou trois épreuves par jour dans lesquelles les Québécois ont des chances de performer. Or, vendredi, l’horaire était un peu plus tranquille.

Des journalistes francophones se sont donné rendez-vous au Green Dragon, restaurant caché, mais de plus en plus populaire parce qu’il se trouve dans la bulle olympique. Et c’est surtout l’un des seuls qui servent de la nourriture chinoise, pas des mets « internationaux ».

À notre table équipée de panneaux en plexiglas, Simon et moi avons partagé une salade de concombre et de crevettes, des boulettes de porc, du chou braisé, des crêpes aux oignons verts et du riz avec un journaliste de l’Agence France-Presse. À l’autre table juste à côté, la gang de La Presse Canadienne et du Journal de Québec ont choisi d’autres assiettes.

Nous avons commandé des bières Tsingtao pour arroser notre repas, dans la plus grande tradition du journalisme sportif international. Mais il n’y avait plus de Tsingtao !

C’est la serveuse qui nous l’a dit, en fait, qui nous l’a écrit et traduit sur son téléphone. Elle nous a proposé des Hoegaarden à la place. Mais après une tournée, il n’y avait plus de Hoegaarden ni aucune autre bière dans le restaurant rempli de reporters.

La bière locale est également en rupture de stock dans les restaurants du Prince Hôtel, le mégaétablissement où logent la plupart des journalistes et des employés olympiques. Simon et moi sommes établis dans un hôtel un peu à l’écart, dans le fond d’un cul-de-sac, où l’on trouve encore des canettes de Yanjing. Mais pour combien de temps encore ?

Les collèges à Pékin ne manquent pas de bière, eux, mais ils doivent surveiller leur consommation de café.

Alex nous a envoyé une photo assez drôle du Palais national des sports, où ils couvrent les matchs de hockey des équipes canadiennes, hommes et femmes.

PHOTO FOURNIE PAR ÉMILIE BILODEAU, LA PRESSE

Un avis bien visible

« Chers journalistes, en raison de l’énorme consommation récente de café, nous espérons que tous les journalistes pourront partager ; ce sera meilleur pour vous si vous consommez du café avec modération », indique le panneau bleu, en anglais.

Avec les horaires chargés des Jeux et les heures de tombée complètement atypiques, ce serait bien mal connaître les journalistes de penser qu’ils vont modérer leur consommation de café.

Et de bière aussi.