(Lausanne) Le CIO a suspendu jusqu’à la fin 2022 le comité olympique nord-coréen, qui avait boudé les JO de Tokyo cet été en raison des risques d’infection à la COVID-19, a annoncé mercredi son patron Thomas Bach.

Avec cette décision annoncée en avril, la Corée du Nord avait été le seul pays à renoncer aux Jeux de Tokyo, violant ainsi la Charte olympique, a expliqué à la presse le président de l’instance basée à Lausanne.

La commission exécutive du CIO a donc suspendu son comité national olympique « jusqu’à la fin de 2022 », une période englobant les JO d’hiver de Pékin (4-20 février), tout en se laissant la possibilité de « reconsidérer » cette durée.

Les sportifs nord-coréens, qui ne doivent pas « souffrir des mauvaises décisions de leurs autorités », ne seront cependant pas automatiquement privés de ces Jeux d’hiver, a précisé Thomas Bach.

S’ils parviennent à se qualifier pour l’évènement, l’exécutif de l’instance olympique « prendra une décision appropriée en temps utile », a-t-il indiqué sans plus de précisions. Ils pourraient par exemple concourir sous pavillon neutre.

En revanche, la suspension a d’ores et déjà des conséquences financières : elle implique une suppression du soutien du CIO au comité olympique nord-coréen, qui avait déjà été gelé en raison des sanctions internationales frappant le pays.

La participation de la Corée du Nord, puissance nucléaire isolée du reste du monde, aux derniers JO d’hiver à PyeongChang, en Corée du Sud, avait été un facteur décisif dans le spectaculaire rapprochement diplomatique intervenu en 2018.

Séoul espérait utiliser les Jeux de Tokyo pour relancer le processus de discussion entre Pyongyang et Washington, à l’arrêt depuis un sommet de février 2019.