(Tokyo) Le décathlète Damian Warner, champion olympique, agira comme porte-drapeau du Canada lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Tokyo.

Warner, qui a établi trois records olympiques dans sa discipline pour mériter le premier titre olympique canadien de l’épreuve, a remporté l’une des 24 médailles du pays, la meilleure récolte à des Jeux d’été depuis ceux de Los Angeles boycottés par plusieurs pays d’Europe de l’Est en 1984.

Warner a offert une performance exceptionnelle, terminant avec un score de 9018 points. Il est le quatrième décathlète de l’histoire à dépasser le cap des 9000 points.

« C’est un honneur de pouvoir représenter ces athlètes à la cérémonie de clôture, a reconnu Warner en visioconférence, dimanche matin. Je me souviens quand je grandissais, assis sur le divan et regardant avec ma mère des athlètes comme Donovan Bailey et Catriona Le May Doan et de voir comment ils m’ont inspiré.

« Je n’ai aucun doute que ces athlètes qui ont participé à ces Jeux ici auront la même influence sur les Canadiens. »

L’athlète de 31 ans a battu le record olympique de 8893 points, ainsi que le record canadien de 8895 points qu’il avait précédemment établi en mai à Götzis, en Autriche.

Warner est également le premier décathlète canadien à remporter plusieurs médailles olympiques après avoir mérité le bronze aux Jeux de 2016, à Rio de Janeiro.

Le seul autre Canadien à avoir remporté une médaille olympique au décathlon est Dave Steen, soit le bronze à Séoul en 1988.

Warner est le deuxième décathlète à porter l’unifolié après Mike Smith lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de 1992 à Barcelone.

La chef de mission du Canada aux Jeux de Tokyo, la triple médaillée d’or en aviron Marnie McBean, a mentionné que l’histoire de Warner avant même son arrivée au Japon avait confirmé sa sélection.

« Je pense que ce qui a résonné pour moi, c’est l’entraînement de Damian à la maison, a-t-elle déclaré. Tout le monde avait des défis, peu importe où vous étiez dans le monde, chaque plan était différent. Mais je pense que c’est ce qui a fait la différence pour moi. »

La joueuse de basketball Miranda Ayim et Nathan Hirayama, de l’équipe masculine de rugby à sept, ont partagé cet honneur lors de la cérémonie d’ouverture, le 23 juillet.

Équipe Canada a connu des Jeux mémorables au cours des 17 derniers jours. Elle a remporté sept médailles d’or, égalant sa performance des Jeux de Barcelone en 1992.

Parmi les faits saillants, notons la performance de la nageuse Penny Oleksiak, qui y est devenue l’Olympienne la plus décorée de l’histoire canadienne en ajoutant trois médailles à sa collection qui en comprenait déjà quatre.

Le sprinter Andre De Grasse a pour sa part remporté la première médaille d’or du Canada en 93 ans au 200 mètres messieurs, en plus d’obtenir le bronze au 100 m et au relais 4 × 100 mètres.

« Je suis convaincu que ce n’était pas un choix facile, a affirmé Warner. Il y avait Christine Sinclair, Penny Oleksiak, Maggie Mac Neil, Andre De Grasse. Ç’aurait été plus facile de mettre les noms dans un chapeau et d’en tirer un. »

Éric Myles, le chef du Sport du Comité olympique canadien, a souligné que le groupe d’athlètes canadiens s’est distingué non seulement pour ses performances, mais aussi pour sa détermination à s’adapter aux circonstances dans la foulée de la pandémie de COVID-19.