(Tokyo) Cinq ans après avoir remporté six médailles aux Jeux de Rio, les nageuses canadiennes veulent reprendre là où elles avaient laissé dans la piscine olympique de Tokyo.

Leurs six médailles n’avaient été égalées que par l’équipe d’athlétisme en 2016 aux derniers Jeux d’été.

Malgré l’annulation de nombreuses compétitions, du report des Olympiques de Tokyo à 2021 et de la perte de plusieurs heures d’entraînement en raison de la pandémie, l’équipe a démontré qu’elle demeurait parmi l’élite mondiale en natation féminine.

Puisque le confinement a été très strict au Canada pendant la pandémie, nous n’avons pas encore montré au monde de quoi nous sommes capables. Donc, dans un sens, je crois que nous sommes les négligées en ce moment.

Maggie Mac Neil, championne du monde au 100 m papillon

L’équipe de relais, formée par les Ontariennes Penny Oleksiak et Kayla Sanchez, la Britanno-Colombienne Taylor Ruck, ainsi que l’Albertaine Rebecca Smith, s’est qualifiée pour la finale au 4 x 100 m libre, qui aura lieu dimanche matin à Tokyo (samedi soir au Québec).

Mac Neil, née à London en Ontario, et la Québécoise Katerine Savard, de Pont-Rouge, ont quant à elles accédé aux demi-finales au 100 m papillon. Les demi-finales auront aussi lieu dimanche matin à Tokyo (samedi soir au Québec).

L’Ontarienne de 21 ans a obtenu sa place en demi-finales en terminant cinquième au total grâce à un temps de 56,55 secondes lors de sa première participation aux Jeux. De son côté, Savard, qui a déjà remporté trois médailles olympiques, a réussi le 11e temps, soit 57,51 secondes.

Je suis vraiment, vraiment heureuse. Si on m’avait dit il y a un an que je nagerais le 100 m papillon en demi-finale aux Olympiques, je n’y aurais pas cru.

Katerine Savard

« Je nageais dans un couloir extérieur, je ne voyais pas du tout les autres filles, alors j’ai vraiment pu me concentrer sur ma course. J’essaie de profiter à fond de mes troisièmes Jeux et de rester dans le moment présent », a expliqué la nageuse de 28 ans.

Le Canada a enregistré le troisième temps au classement général au relais, tout juste deux secondes derrière l’Australie et moins d’une seconde derrière les Pays-Bas.

« Je pense que nous avons simplement plongé et fait de notre mieux pour atteindre la finale, a mentionné Oleksiak. Nous allons définitivement être encore plus rapides après une bonne nuit de sommeil et nous avons très hâte de voir ce qu’on peut faire. »

De la jeunesse et de l’expérience

PHOTO OLI SCARFF, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Penny Oleksiak

Oleksiak et Ruck faisaient partie de l’équipe qui a remporté le bronze au 4 x 100 m lors des Jeux de Rio en 2016. Elles étaient âgées de seulement 16 ans à ce moment.

« Penny et Taylor ont le même âge que moi, a rappelé Mac Neil. J’ai eu des frissons quand j’ai vu ce qu’elles étaient en mesure de faire à 16 ans. J’ai vraiment du plaisir à les côtoyer cette fois à Tokyo. »

Oleksiak avait ensuite remporté l’or au 100 m libre et l’argent au 100 m papillon, en plus d’aider le Canada à décrocher une autre médaille de bronze au 4 x 200 m.

L’équipe du relais espère donc que le Canada pourra monter à nouveau sur le podium à Tokyo, surtout après la dernière année qui a été difficile pour les athlètes.

« Après aussi longtemps sans grande compétition, le fait de nager ici dans la grande piscine et avec les lumières et tout, c’est très excitant, ça nous a fait nager encore plus vite », a souligné Sanchez.

Les demi-finales au 100 m papillon s’amorceront à 21 h 40, samedi, heure du Québec. Mac Neil et Savard prendront toutes les deux le départ au sein du deuxième groupe.

Le coup de départ de la finale du relais 4 x 100 m libre sera donné à 22 h 45, samedi, heure du Québec.