Seule triple médaillée olympique québécoise à Tokyo, Meaghan Benfeito a vécu un dernier cycle olympique mouvementé. Quatre proches de la plongeuse québécoise témoignent.

Casa Benfeito

Meaghan Benfeito vue par : son père

PHOTO FOURNIE PAR MEAGHAN BENFEITO

Photo de la famille Benfeito à Sete Cidades, au Portugal

À l’été 2005, Arthur Benfeito était bénévole aux Championnats du monde de Montréal. Son rôle : monter et démonter les podiums pour les épreuves de plongeon.

« J’espère qu’on ne fait pas ça pour rien », avait-il lancé en boutade à sa fille Meaghan. À 16 ans, elle s’alignait au 10 m synchro avec Roseline Filion. Jamais il n’aurait cru que le nouveau duo grimperait sur la troisième marche, prélude à une union fructueuse qui conduirait les deux jeunes femmes à deux médailles de bronze aux Jeux olympiques en 2012 et 2016.

L’histoire avait fait un tabac au dépanneur Casa Benfeito, avenue de l’Hôtel-de-Ville, où Meaghan a passé une partie de son enfance. Le commerce, reconnu partout dans le Plateau Mont-Royal pour son chorizo, avait été fondé en 1963 par son grand-père Arthur, émigré des Açores. La famille Benfeito l’a exploité jusqu’à sa fermeture en 2015.

« Mes parents et ceux de ma femme, qui viennent aussi des Açores, ont beaucoup pris soin de Meaghan, raconte Arthur fils. Elle restait avec eux toutes les fins de semaine, à jouer dans la rue Henri-Julien, dans le quartier Villeray. »

Ses parents l’ont d’abord inscrite à la natation, au club CAMO, au complexe sportif Claude-Robillard. Mais c’est le plongeon qui l’intéressait. Alexandre Despatie et Émilie Heymans, qui l’impressionnaient, virevoltaient dans le bassin voisin.

Son père la déposait le matin, un peu avant 6 h, et venait la reprendre à 8 h. Un jour, un parent lui a suggéré de venir voir sa fille : « Elle est tellement bonne ! »

J’allais la voir une fois par semaine, deux fois, trois fois. À partir d’un moment, j’y allais tous les soirs. Finalement, on a passé la moitié de notre vie dans les piscines.

Arthur Benfeito

Meaghan est passée à travers les mains expertes de tous les grands entraîneurs de CAMO : Isabelle Cloutier, Michel Larouche, Cesar Henderson, Aaron Dziver. Du plongeon, elle en mangeait.

« Si on voulait la punir, se souvient Arthur, on lui disait : “Tu ne vas pas plonger aujourd’hui.” Là, elle commençait à pleurer. »

Elle n’était pas vraiment tannante, pas plus que ses sœurs jumelles Chelsea et Alicia, de six ans ses cadettes. Ses parents la suivaient en compétition partout où ils pouvaient se rendre en auto, parfois jusqu’à Fort Lauderdale, où ils ont bravé l’ouragan Katrina en 2005.

Ils étaient à Pékin pour les premiers Jeux olympiques de leur fille en 2008, où elle s’est classée septième en synchro. Même chose à Londres en 2012, où le tandem Benfeito-Filion a remporté sa première médaille de bronze.

Ce podium olympique a fait de Meaghan une sorte de célébrité aux Açores, bien avant le DHoracio Arruda. Elle a fait un voyage marquant dans l’archipel avec sa famille. « On a visité le palais et le président lui a remis une médaille », indique M. Benfeito.

PHOTO FOURNIE PAR MEAGHAN BENFEITO

Meaghan Benfeito, Margie (sa mère), Arthur (son père) en compagnie du président des Açores, Vasco Cordeiro

À partir de 2012, Benfeito est partie s’entraîner au centre national de l’Institut national du sport, sous la gouverne du coach Arturo Miranda. M. Benfeito a noté un changement dans le sérieux de la préparation de son aînée.

« Plus jeune, elle se couchait tard, buvait peut-être du Pepsi, mangeait du McDo. Comme tout le monde, quoi. Ça fait des années qu’elle prend plus soin d’elle. […] Elle sait ce qu’elle a à faire, elle est plus concentrée. »

Aux Jeux de Rio, en 2016, elle a vécu une consécration en gagnant deux médailles de bronze.

Le dernier cycle olympique a été marqué par des épreuves personnelles. Elle a perdu trois de ses quatre grands-parents. Sa grand-mère paternelle est morte de la COVID-19, l’an dernier. Son grand-père maternel a 98 ans et vit toujours dans sa maison de Villeray. « Elle lui téléphone ou fait du FaceTime avec lui », dit M. Benfeito, qui est facteur à Postes Canada.

Jusqu’à l’an dernier, elle vivait toujours chez ses parents, comme ses deux sœurs. L’épidémie de COVID-19 l’a décidée à déménager chez son copain, Alexandre Dupuis (voir autre texte). « Les plongeurs doivent rester dans une bulle, explique son père. Si elle restait chez nous à la maison, elle n’aurait pas pu le voir. »

Au fil du temps, elle a déménagé ses affaires dans le condo du couple à Mirabel, dont ses trois médailles olympiques. Elle a donc pratiquement tout perdu dans l’incendie du 29 janvier.

« C’est dur, c’est encore dur, témoigne Arthur Benfeito, qui nous a parlé à la fin d’avril. Il n’y a pas longtemps, elle est venue à la maison et elle s’est mise à pleurer. “Je n’ai plus ci, je n’ai plus ça, je n’ai plus de chez nous…” »

Théoriquement, les Benfeito devaient assister aux quatrièmes Jeux olympiques de Meaghan. Pour la première fois, les jumelles, qui ont peur de l’avion, devaient les accompagner. Le contexte sanitaire a anéanti ce projet, à la tristesse de tout le monde.

Que souhaite-t-il à sa fille ? « Je pense que ce seront ses derniers Jeux. Son rêve est de revenir avec deux médailles. Ce serait mission accomplie. » Ce l’est déjà, s’est-on permis d’ajouter.

Une « petite personne » qui en a dedans

Meaghan Benfeito vue par : son « ex »

PHOTO MIKE RIDEWOOD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Roseline Filion (à l’arrière-plan) et Meaghan Benfeito à la plateforme de 10 m, lors des Jeux de Londres, en 2012

À titre de journaliste pour Radio-Canada aux épreuves de piscine, Roseline Filion aura une tâche singulière durant les Jeux olympiques de Tokyo : interviewer son ancienne partenaire de synchro, Meaghan Benfeito.

Elles ont plongé côte à côte pendant 11 ans, mais leur amitié remonte à plus loin.

« Plus jeunes, on a fait des fêtes d’enfants ensemble, se souvient Filion. J’allais à sa fête, elle venait à la mienne. Je la connais depuis qu’elle a 10 ou 11 ans. »

Réunies quelques mois avant leur podium-surprise aux Championnats du monde de Montréal, à l’été 2005, Benfeito et Filion ont vécu une carrière « en montagnes russes », couronnées par deux médailles de bronze olympiques en 2012 et 2016.

PHOTO MIKE RIDEWOOD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Roseline Filion et Meaghan Benfeito, avec leurs médailles de bronze, remportées à l’épreuve du 10 m synchro, aux Jeux de Londres, en 2012

« Au début, on faisait ça pour le fun, sans nécessairement comprendre qu’on pouvait réaliser de grandes choses dans cette discipline, témoigne Filion, qui s’est retirée après les Jeux de Rio. Quand c’est devenu plus sérieux, qu’on y a consacré plus de temps, on a eu plus de pression. Il y a des moments où ç’a été moins le fun. Mais en général, la base, c’était le plaisir. Ça nous a menées loin parce qu’on avait réellement du plaisir à faire ça ensemble. »

Benfeito fait toujours preuve d’une « grande force de caractère », témoigne son amie.

Quand elle est heureuse, ça va paraître. Elle va être motivée et voudra en faire plus. Si elle est de mauvaise humeur, tasse-toi ! Elle ne se laisse jamais marcher sur les pieds.

Roseline Filion

« Quand il y a des situations qui ne font pas son affaire, elle va au front et fait valoir ses idées. Mais elle est toujours capable de se remettre dans un bon état d’esprit quand ça compte. »

Briller au bon moment : cette qualité est relevée par tous ceux qui connaissent la triple médaillée olympique. À Rio, elle avait graduellement haussé son niveau jusqu’à la finale de la plateforme individuelle, où elle a remporté le bronze derrière deux Chinoises.

« Ça m’a toujours fascinée. Des fois, je la regardais à l’entraînement et j’étais comme : “Oh boy, ce ne sera pas beau !” Elle arrive à la compétition et elle plonge comme elle n’a jamais plongé ! C’est ce genre de fille là. »

Filion a pu le constater : Benfeito « en a arraché pas mal » durant les deux années qui ont suivi les derniers Jeux. Non seulement elle devait s’adapter à une nouvelle partenaire, mais elle est devenue l’aînée de l’équipe nationale, des responsabilités qu’elle ne souhaitait pas nécessairement assumer à cette période de sa vie.

« Tout le monde lui disait : “Tu dois montrer l’exemple.” Mais elle souffrait ! “Là, je n’ai pas envie d’être une bonne personne et d’être un bon exemple pour les jeunes alors que je ne comprends pas ce que je vis.” Ç’a été particulièrement difficile. »

La nouvelle trentenaire a « retrouvé ses repères », pris soin de son corps, modulé ses entraînements et sa récupération. « Elle m’appelait pour me dire : “OK, je comprends ce que c’est, plonger et être vieille !” »

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Roseline Filion

Elle avance en âge, mais elle a pris un degré de maturité assez impressionnant dans les dernières années.

Roseline Filion

La période de la pandémie a été une épreuve sur les plans sportif et personnel. Elle a perdu sa grand-mère, son chien est mort. Le report des Jeux était plus difficile à avaler pour une athlète de son âge.

L’incendie de sa résidence, le 29 janvier, a été un véritable traumatisme. « Ça l’a affectée pas mal plus que les gens pensent, témoigne Filion. Elle n’a plus rien, littéralement plus rien. C’est lourd à porter. Je me sentais tellement mal pour elle. Je me disais : “Je ne peux pas croire que tu es en train de vivre tout ça.” Ça n’a pas de bon sens, juste pour une petite personne. Mais j’ai aussi découvert qu’elle était très, très forte mentalement. Beaucoup plus que je le pensais. »

À quelque chose malheur est bon. La piscine est redevenue un havre de paix, l’endroit où elle trouvait du réconfort. Aux Jeux de Tokyo, Benfeito aura son amie dans son coin. Même le micro à la main, on lui pardonnerait un écart par rapport à la neutralité journalistique.

« Quand elle rippe un plongeon, je suis presque sur le bord de pleurer… »

Meaghan Benfeito vue par : son amoureux

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Meaghan Benfeito lors des Séries mondiales de plongeon à Montréal, en février 2020

Depuis les Jeux olympiques de Rio, Meaghan Benfeito a un nouvel allié de taille dans son équipe : son amoureux Alexandre Dupuis.

Ils se sont rencontrés par l’entremise des réseaux sociaux. Dupuis a « aimé » une photo de la plongeuse sur Instagram, probablement pendant les Jeux olympiques en 2016, où elle a gagné deux médailles de bronze. Deux ans plus tard, elle lui a renvoyé la pareille. Tu me suis, je te suis.

Dupuis, un kinésiologue qui vient de s’entendre avec les Alouettes dans la Ligue canadienne de football, s’intéresse beaucoup à la psychologie des athlètes. Il a demandé à sa nouvelle amie à quoi elle pouvait bien penser quand elle s’installait en haut de la plateforme de 10 m.

« C’est fou, mais des fois, les athlètes ne réalisent pas que ce à quoi ils pensent dans leur journée, la façon dont ils se concentrent, vers où ils dirigent leurs pensées, va aider leurs performances », relate Dupuis, un gaillard de 6 pi 3 po et 243 lb.

PHOTO TIRÉE DU COMPTE TWITTER D’ALEXANDRE DUPUIS

Alexandre Dupuis, ancien joueur des Eskimos d’Edmonton, dans la Ligue canadienne de football

Ce n’est pas tout le monde qui comprend ce qu’on fait ou qui a cette mentalité d’athlète. Ça, ça a vraiment cliqué entre Meaghan et moi.

Alexandre Dupuis

En avril 2019, il était dans les gradins de la piscine olympique pour assister à l’étape montréalaise des Séries mondiales. Sa nouvelle copine a raté un plongeon en demi-finale. « Mes pensées ont fait effet et ça n’a pas bien été », a-t-elle exprimé devant les caméras.

Sans s’improviser expert en plongeon, Dupuis s’est appliqué à appuyer Benfeito dans cet aspect de sa carrière. Que veux-tu accomplir aujourd’hui à la piscine ? Quels sont tes objectifs ? Des questions toujours axées sur le travail quotidien, jamais sur les résultats.

« Au début de nos fréquentations, c’était : “Ah, ça ne va pas bien, je n’ai pas eu un bon entraînement.” Elle pouvait être fâchée trois jours sur cinq. Son humeur était fluctuante. »

Dupuis lui a fait comprendre que le déroulement de son entraînement ne devait pas nécessairement influencer le reste de sa journée. « Tu as travaillé fort, tu t’es concentrée sur un détail particulier d’un plongeon. Sois-en fière. »

Au fil du temps, il a vu une grande évolution de sa partenaire à ce chapitre. La Montréalaise, dont le niveau de performance pouvait être en montagnes russes, s’est mise à être plus constante en compétition.

En août 2019, Dupuis était debout dans son salon, ballon de football entre les mains, pour suivre les prestations de Benfeito aux Championnats du monde en Corée du Sud.

« Quand je regarde plonger ma blonde, je dois être le gars le plus drôle à voir ! Je suis énervé. Dans ma tête, je suis en train de plonger avec elle. »

Une blessure au coude gauche avait nui à sa préparation, mais elle avait quand même terminé sixième à l’épreuve individuelle et quatrième en synchro avec Caeli McKay.

L’hiver suivant, il était sur le bout de son siège aux Séries mondiales, où Benfeito a remporté deux médailles d’or.

J’aime regarder dans ses yeux, voir la confiance qu’elle a sur son visage quand elle plonge. Je trouve que ça s’est amélioré au fil des années. Quand elle rippe un plongeon, je suis presque sur le bord de pleurer…

Alexandre Dupuis

La pandémie a frappé par la suite. Les Jeux olympiques, pour lesquels il avait pris des arrangements avec son équipe pour y assister, ont été annulés. Benfeito a perdu ses deux grands-mères, dont elle était très proche, dans les deux dernières années.

Mais le plus dur a été l’incendie de son condo, le 29 janvier. Devenu semi-nomade, le couple a dû réinventer sa routine, sans perdre de vue ses objectifs ultimes. La prochaine saison de football pour Alexandre, les Jeux olympiques pour Meaghan.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Au début du mois de juin, le Comité olympique canadien a remis des répliques des cinq médailles remportées par Meaghan Benfeito à Londres (2012) et Rio (2016), après qu’elle les eut perdues dans un incendie au début de l’année.

« Tous nos points de repère ont disparu, résume Dupuis. Ce n’est pas évident. C’est de l’adversité, comme toutes les familles qui vivent ça. »

Pour garder le cap, ils ont « compartimenté » les facettes de leur vie, réservant les discussions sur l’après-sinistre pour quand ils étaient ensemble, seul à seul. Dans ce contexte de crise, la philosophie de Dupuis a pris tout son sens.

« Si tu te complais dans la compassion que les autres ont pour toi, dans le fait que tu es triste, ou si tu t’apitoies sur ton sort, tu n’atteindras pas ton objectif. Les juges ne donneront pas 0,5 point de plus à Meaghan parce que sa maison est passée au feu. Ils vont lui donner 0,5 point de plus si elle rippe son plongeon. »

Le plaisir avant tout

Meaghan Benfeito vue par : sa partenaire

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Meaghan Benfeito et Caeli McKay ont remporté l’or (10 m synchronisé) lors des Séries mondiales de plongeon à Montréal, en février 2020.

Le moment est venu aux Jeux du Commonwealth de Gold Coast, en avril 2018. Dix minutes avant le début de l’épreuve de 10 m synchro, Caeli McKay a dit à Meaghan Benfeito qu’il était temps d’avoir du plaisir à plonger ensemble.

Les deux premières années de leur association ont été « vraiment difficiles », admet McKay. Même si elles s’entendaient très bien. À son arrivée à Montréal, au printemps 2016, l’Albertaine a même emménagé chez les Benfeito, qui l’ont accueillie comme leur propre fille.

Mais leur partenariat à la tour n’était pas toujours de tout repos. « Ç’a été vraiment dur pour Meg de composer avec le départ de Rosie », constate McKay.

Après 11 ans et deux médailles olympiques avec Roseline Filion, Benfeito devait composer avec une nouvelle partenaire encore verte sur le circuit international.

« Rosie a toujours été celle qui disait : “On va être OK, on maîtrise ça, fais tes affaires et ça va bien aller” », explique McKay, 22 ans.

Quand elle est partie, Meg devait devenir ça pour moi. Mais plus personne n’était là pour la soutenir et lui servir de pilier comme le faisait Rosie.

Caeli McKay

Alors qu’elle a tout à apprendre, elle qui a 10 ans de moins que sa coéquipière, McKay ne se sentait pas en mesure de jouer ce rôle. Jusqu’à ces Jeux en Australie, où les Canadiennes ont remporté l’argent.

« Je lui ai dit : “Ce seront probablement nos seuls Jeux du Commonwealth ensemble. Plongeons à la hauteur de nos capacités, mais ayons du plaisir.” Depuis ce temps, on a eu de mauvaises performances, des journées où c’est vraiment difficile d’être positives, mais quand on arrive en compétition, on en profite parce qu’on sait qu’on n’aura pas 11 ans comme Rosie et elle. »

PHOTO ISSEI KATO, ARCHIVES REUTERS

Caeli McKay et Meaghan Benfeito ont remporté l’or à l’épreuve du 10 m synchro, en mai dernier, lors de la Coupe du monde de plongeon à Tokyo.

Depuis ce jour, elles tâchent de « rendre chaque entraînement agréable ». « Meaghan est vraiment résiliente. Quand les gens lui disent qu’ils ne pensent pas qu’elle puisse faire cela, elle va travailler d’arrache-pied pour leur prouver qu’elle peut y arriver. »

Le meilleur mot pour la décrire, c’est vraiment ça : “résilience”.

Caeli McKay

Sa faculté à hausser son niveau au moment opportun est une autre qualité admirée par McKay. « C’est tellement frustrant pour moi ! Même si ça ne se passe pas bien à l’entraînement, elle s’élance en compétition et ça clique. Pour le synchro, c’est très bon. Je n’ai pas à m’en faire. Je sais qu’elle va atterrir sur la tête. Elle sait quoi faire dans un plongeon. Pour une athlète, c’est une qualité exceptionnelle : se présenter au bon moment. »

Les médaillées d’or à la dernière Coupe du monde en auront besoin pour rivaliser avec les Chinoises à Tokyo.