Kyle Chipchura jouera gros dans les prochains jours. Le jeune centre de 22 ans a reculé dans la hiérarchie du Canadien avec l'arrivée de Robert Lang, et ses perspectives d'avenir à Montréal sont moins roses qu'elles ne l'étaient à pareille date l'an dernier.

«Ce n'est pas le camp de la dernière chance, mais pas loin», nous a avoué Chipchura, hier, après le premier entraînement sur glace du Tricolore cette saison.

Chipchura se bat pour un poste au sein du quatrième trio avec cinq autres joueurs. Or, les qualités qu'on a vues en lui au moment où il a été repêché en première ronde, en 2004, ne suffisent plus à séduire la direction.

Certes, il est responsable défensivement, il écoule bien les punitions et on dit qu'il démontre du leadership. Mais encore faut-il qu'il puisse se développer.

«J'ai travaillé sur ma constance, sur mes mises en jeu et surtout sur mes premières enjambées, de façon à être plus rapide», a expliqué Chipchura en parlant de son été.

«Mais il me reste encore un bout de chemin à parcourir. Je trouve cela pas mal plus difficile que par les années passées. Car il ne s'agit plus d'une équipe en reconstruction, mais d'une aspirante à la Coupe Stanley.»

Chipchura dit vouloir forcer la direction à prendre «des décisions difficiles». Mais, appelé à commenter la situation de l'ancien premier choix, Guy Carbonneau s'est fait laconique. «Ça n'a pas changé: l'an passé, il a livré une bonne bataille à Maxim Lapierre. C'est la même chose cette semaine.»

La seule chose qui a changé, c'est que le Tricolore s'est compromis auprès de Lapierre en lui accordant un contrat de deux ans. On peut donc présumer que le Québécois part avec une bonne longueur d'avance...

Chipchura ne s'est pas dit dérangé outre mesure par l'acquisition de Lang, un vétéran joueur de centre qui semble le reléguer au bout du banc. «Avec tout ce qu'on a entendu à propos de Mats Sundin et de la venue possible d'un joueur de centre, j'étais préparé, a indiqué Chipchura. Cela ne change rien au fait que je dois mériter un poste avec l'équipe car il n'y en a aucune qui est déjà prévue pour moi.»

Le jeune Albertain tente de garder le moral malgré la position précaire dans laquelle il se retrouve. «Si jamais je dois retourner à Hamilton, je vais me rappeler que Maxim Lapierre et Ryan O'Byrne n'ont pas amorcé la saison dernière à Montréal et qu'ils ont aujourd'hui un contrat de la LNH en poche.»

Chipchura a deux semaines pour convaincre ses patrons qu'il a ce qu'il faut.