Ce n’était plus un secret pour personne, mais Paul Byron a pris un peu de temps vendredi à Brossard pour venir le dire lui-même : il ne jouera plus au hockey.

Le directeur général Kent Hughes avait ébruité la chose il y a quelques semaines, et c’est Byron qui l’a de vive voix confirmée vendredi, au moment où le Canadien en était à son deuxième jour de camp d’entraînement.

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Pour Byron, le chandail de match est maintenant rangé, remplacé par un survêtement, la tenue officielle de tout entraîneur dans la LNH. Il a été nommé mercredi consultant au développement des joueurs du Canadien.

Je suis enthousiasmé par ce nouveau chapitre de ma vie. J’ai eu beaucoup de temps pour penser à tout ça, penser à ce que la prochaine étape allait être pour moi. Je suis vraiment content d’avoir cette chance de travailler avec l’équipe.

Paul Byron

Byron, qui n’a pas joué la saison dernière, espérait bien pouvoir disputer celle-ci. « Je veux encore jouer, mais avec la blessure, c’est impossible, a-t-il admis. Je ne peux pas jouer chaque jour et m’entraîner. Je ne suis plus capable de faire ça. Aller sur la glace comme coach, c’est un peu moins intense… je suis capable de faire ça. »

Ce sera donc dans ce nouveau rôle de consultant que Byron pourra continuer à travailler dans le monde du Canadien. Un nouveau rôle qu’il a un peu amorcé la saison dernière, alors qu’il était souvent vu dans l’entourage du club au Centre Bell.

« Kent [Hughes] et Jeff [Gorton] m’ont invité à aller regarder les matchs avec eux… ce n’était rien de formel. Mais je voulais voir comment fonctionne cet aspect du hockey. Je sais que j’ai fini de jouer, mais comment je peux transmettre mon expérience aux autres ? C’est ça que je voulais savoir. »

Au bout du compte, on pourra probablement considérer Byron comme l’une des meilleures trouvailles de la part du Canadien au ballottage.

Laissé de côté par les Flames de Calgary, le fougueux attaquant s’est amené au Centre Bell à l’aube de la saison 2015-2016, et il a connu une carrière montréalaise sans doute au-delà des attentes, comprenant deux saisons de 20 buts ou plus.

En 2016-2017, il s’est offert la meilleure campagne de sa carrière, avec 22 buts et 21 passes pour un total de 43 points en 81 rencontres.

Mais s’il ne peut plus continuer aujourd’hui, c’est pour des raisons de santé avant tout, lui qui a été opéré à une hanche à l’été 2021, et qui n’a pu disputer que 27 matchs lors de la saison suivante, celle de 2021-2022.

« Il y a des journées où ça fait encore mal… mais au jour le jour, la vie est pas mal belle. Je me suis adapté à ça. C’est sûr que c’est mieux si je ne joue pas… j’ai essayé de patiner de manière plus intense et chaque fois, ça faisait vraiment mal le jour suivant. »

Après tout ça, que va-t-il rester à Paul Byron, au juste ? Les nombreux souvenirs, sans doute. Comme celui de mai 2021 à Toronto, quand il a marqué un spectaculaire but en plongeant lors d’un match des séries face aux Maple Leafs, lors du premier tour éliminatoire.

« C’est probablement le meilleur but de ma vie, le but dont tout le monde me parle encore, a-t-il conclu. Un moment comme ça, c’est comme un rêve. Ce fut le point final à une bonne carrière… »

Qui est Paul Byron ?

  • Ailier de 34 ans, originaire d’Ottawa
  • Repêché au 6e tour (au 179e rang) par les Sabres de Buffalo en 2007
  • Auteur de 98 buts et 110 aides pour 208 points en 521 matchs dans la LNH
  • Sommets personnels de 22 buts, 21 aides et 43 points en 2016-2017
  • 12e de l’histoire du Canadien avec 9 buts en désavantage numérique